Le Conseil de Paris a débattu lundi du plan local d'urbanisme (PLU), afin d' "écrire ensemble la partition d'une nouvelle harmonie pour Paris", selon Bertrand Delanoë, à qui la droite a reproché sa "frilosité".
Le document final (PLU) qui remplacera le Plan d'occupation des sols supprimé par la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain), devrait être mis au point en 2004, après une série d'intenses concertations menées par le maire PS et son adjoint à l'urbanisme Jean-Pierre Caffet.
Le PLU s'accompagnera d'un Plan Local de l'Habitat (PLH) et d'un Plan de Déplacements Urbains (PDU). Derrière cette forêt de sigles, ce sont les hauteurs constructibles, les répartitions entre logements sociaux ou libres, les équilibres entre transports collectifs et privés, que régiront ces documents.
Le projet prévoit un développement des quartiers verts, une amélioration des déplacements en autobus, la mise en place du tramway, un rééquilibrage économique, avec renforcement de l'emploi dans l'est, un développement des équipements de proximité, l'intégration des personnes handicapées.
Le PLU créera de nouveaux pôles économiques -Paris a perdu près de 200.000 emplois salariés en dix ans - en favorisant les secteurs les plus innovants, biotechnologies ou technologies de l'information. Parmi les "sites majeurs" à réhabiliter: la Seine, les canaux et les bois, les Halles et les gares.
Il s'agit de "faire de Paris une ville plus solidaire, plus agréable à vivre, mais aussi plus influente sur la scène mondiale", a dit le maire. Une des priorités, a souligné M. Caffet est de "réparer Paris". "C'est-à- dire traiter des quartiers négligés, oubliés".
Pas de syndrome Amélie Poulain
Une "réparation" qui passe notamment par un encouragement de la mixité sociale (trois arrondissements, XIII, XIX et XXèmes, accueillent 60% des logements sociaux). Patrick Bloche, président du groupe PS, a mis l'accent sur la réduction des inégalités. "Même si le département de Paris, avec un revenu par habitant presque deux fois supérieur à celui de la moyenne nationale, reste le plus riche de France", les "déséquilibres entre ménages et quartiers subsistent".
M. Caffet a réfuté l'idée d'un avenir de Paris "villageois", "à la Amélie Poulain": "Paris n'est pas un décor", a lancé l'adjoint. "Vous avez choisi la voie d'un certain repli, avec des choix frileux à l'excès", a lancé le président du groupe UMP Claude Goasguen. "On ne peut pas parler de solidarité quand les caisses sont vides", a-t-il dit. Il redoute une "ville-musée", avec multiplication de rues piétonnières.
Ce qu'a démenti M. Caffet: non à une piétonnisation du centre de Paris, oui à une réduction de la circulation de transit. L'UDF Eric Azière a vilipendé "un déficit d'imagination", "un grand rendez-vous manqué". Il a jugé que les problèmes de Paris appelaient des traitements débordant le périphérique.
Alors que la droite critique l'absence de concertation autour du tramway, l'adjoint aux transports, Denis Baupin, s'est élevé contre "une vision caricaturale du rééquilibrage des déplacements". "Ce que fait le président de l'UMP (Alain Juppé) à Bordeaux avec trois tramways, le secrétaire général de l'UMP (Philippe Douste-Blazy) à Toulouse avec des couloirs de bus, et le vice-président de l'UMP (Jean-Claude Gaudin) à Marseille avec un PDU en faveur des transports en commun, pourquoi ça ne serait pas valable à Paris ?"
Pour le maire du 1er arrondissement, Jean-François Legaret, le coeur du futur PLU c'est les Halles.
Le PLU s'accompagnera d'un Plan Local de l'Habitat (PLH) et d'un Plan de Déplacements Urbains (PDU). Derrière cette forêt de sigles, ce sont les hauteurs constructibles, les répartitions entre logements sociaux ou libres, les équilibres entre transports collectifs et privés, que régiront ces documents.
Le projet prévoit un développement des quartiers verts, une amélioration des déplacements en autobus, la mise en place du tramway, un rééquilibrage économique, avec renforcement de l'emploi dans l'est, un développement des équipements de proximité, l'intégration des personnes handicapées.
Le PLU créera de nouveaux pôles économiques -Paris a perdu près de 200.000 emplois salariés en dix ans - en favorisant les secteurs les plus innovants, biotechnologies ou technologies de l'information. Parmi les "sites majeurs" à réhabiliter: la Seine, les canaux et les bois, les Halles et les gares.
Il s'agit de "faire de Paris une ville plus solidaire, plus agréable à vivre, mais aussi plus influente sur la scène mondiale", a dit le maire. Une des priorités, a souligné M. Caffet est de "réparer Paris". "C'est-à- dire traiter des quartiers négligés, oubliés".
Pas de syndrome Amélie Poulain
Une "réparation" qui passe notamment par un encouragement de la mixité sociale (trois arrondissements, XIII, XIX et XXèmes, accueillent 60% des logements sociaux). Patrick Bloche, président du groupe PS, a mis l'accent sur la réduction des inégalités. "Même si le département de Paris, avec un revenu par habitant presque deux fois supérieur à celui de la moyenne nationale, reste le plus riche de France", les "déséquilibres entre ménages et quartiers subsistent".
M. Caffet a réfuté l'idée d'un avenir de Paris "villageois", "à la Amélie Poulain": "Paris n'est pas un décor", a lancé l'adjoint. "Vous avez choisi la voie d'un certain repli, avec des choix frileux à l'excès", a lancé le président du groupe UMP Claude Goasguen. "On ne peut pas parler de solidarité quand les caisses sont vides", a-t-il dit. Il redoute une "ville-musée", avec multiplication de rues piétonnières.
Ce qu'a démenti M. Caffet: non à une piétonnisation du centre de Paris, oui à une réduction de la circulation de transit. L'UDF Eric Azière a vilipendé "un déficit d'imagination", "un grand rendez-vous manqué". Il a jugé que les problèmes de Paris appelaient des traitements débordant le périphérique.
Alors que la droite critique l'absence de concertation autour du tramway, l'adjoint aux transports, Denis Baupin, s'est élevé contre "une vision caricaturale du rééquilibrage des déplacements". "Ce que fait le président de l'UMP (Alain Juppé) à Bordeaux avec trois tramways, le secrétaire général de l'UMP (Philippe Douste-Blazy) à Toulouse avec des couloirs de bus, et le vice-président de l'UMP (Jean-Claude Gaudin) à Marseille avec un PDU en faveur des transports en commun, pourquoi ça ne serait pas valable à Paris ?"
Pour le maire du 1er arrondissement, Jean-François Legaret, le coeur du futur PLU c'est les Halles.