La Fédération nationale des sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (SAFER) a présenté mercredi un « manifeste pour les paysages » à l’Assemblée nationale. Plus tôt dans la journée, un appel à une « mobilisation générale » a été lancé par plusieurs dizaines d’élus et d’associations pour préserver les paysages, victimes selon eux de « mutations brutales » à cause d’une urbanisation sauvage.

Avec le soutien de plus de 200 structures de l’environnement, du patrimoine, des collectivités locales, du secteur agricole ou de l’aménagement, les auteurs du manifeste ont lancé « un cri d’alarme face aux mutations brutales et non maîtrisées des paysages et au gaspillage de notre consommation de l’espace ».

Ainsi par le biais de ce manifeste, élus et associations dénoncent « l’absence de projets coordonnés concernant les paysages » et une « consommation déraisonnable du capital foncier », avec un « doublement des surfaces urbanisées depuis 1945, une augmentation de 17% des surfaces artificialisées ces dix dernières années, alors que la population s’est accrue de 4% seulement ». Cependant, selon les défenseurs des paysages, ce développement n’est « pas durable » car il repose sur un « renchérissement du coût des sols, une surconsommation d’énergie », « un mitage des terres agricoles et des espaces naturels, une dégradation de l’environnement ».
Le manifeste dénonce également les aménagements qui « s’imposent trop souvent sans respect des spécificités historiques et géographiques de chaque lieu ».
Le document vise ainsi à « mettre en commun des propositions » avant d’organiser une rencontre nationale en février 2007 sous forme d’états généraux, pour « donner qualité, sens et humanité aux paysages ».

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