En très mauvais état, l'escalier en fer à cheval du château de Fontainebleau doit être rénové. Mais le coût de la rénovation est estimé à 2 millions d'euros. Une nonagénaire, originaire de la ville, a décidé de donner une grande partie de ses économies pour sauvegarder ce patrimoine. Précisions.
L'escalier en fer à cheval du château de Fontainebleau est devenu au fil des ans le symbole de ce monument très prisé des touristes et des jeunes mariés qui viennent en nombre de faire photographier devant. Avec le temps, cet escalier composé de pierres en grès et calcaire a noirci et devient vulnérable aux variations de températures. Il a donc "besoin d'une cure de jouvence", a indiqué Jean-François Hebert, président de l'établissement public, au Parisien.
Pour le remettre en état, deux millions sont nécessaires. Une campagne de mécénat a été lancée et 200.000 euros ont déjà été récoltés par le Fondation du patrimoine et la Fondation Total, a précisé Jean-François Hebert au quotidien. Parmi les mécènes, une femme de 91 ans a annoncé qu'elle allait offrir une partie de ses économies : 15.000 euros. Originaire de la ville, elle raconte qu'elle et son défunt mari ont "toujours aimé le château" et que n'ayant pas de famille, elle a envie "que ce lieu retrouve toute sa splendeur".
10 millions d'euros sur 12 ans
Une fois la somme réunie, l'édifice sera démonté pierre par pierre, les fondations seront entièrement refaites, puis, l'escalier sera remonté à l'identique. "Nous souhaitons garder le plus de matériaux d'origine", a enfin indiqué le président de l'établissement public. Les travaux devraient s'étaler sur un an avec la réfection complète des terrasses.
Fin 2014, le château avait annoncé qu'il allait engager 120 millions d'euros de travaux pour l'année 2015. Le ministère de la Culture avait accepté de son côté d'apporter une aide de 10 millions par an sur douze ans pour mener à bien cette réhabilitation nécessaire. En complément des travaux spécifiques liés à la sécurité, à la sûreté, à la réhabilitation du patrimoine, l'accueil du public devait être également amélioré, avec notamment l'ouverture d'un restaurant.
"Une limite a été franchie concernant l'acceptabilité des projets" V.Lavergne (architecte)
