NOMINATION. La Première ministre désignée par Emmanuel Macron, ce 16 mai 2022, a déjà pu travailler sur plusieurs dossiers qui concernent directement les domaines de la construction, de l'énergie et de l'environnement.
C'est ainsi Élisabeth Borne, ministre des Transports, de la Transition écologique puis du Travail lors du premier quinquennat d'Emmanuel Macron, qui vient d'être désignée Première ministre, à un mois des élections législatives 2022. Lors d'une rapide intervention à la cérémonie de passation de pouvoirs, ce lundi 16 mai 2022, elle a évoqué la nécessité d'agir "plus vite et plus fort" sur le "défi climatique et écologique". Une politique qui se fera "en associant les forces vives de nos territoires", car "c'est au plus près des Français que l'on trouvera" les bonnes réponses à apporter, comme l'a affirmé la première femme nommée à ce poste depuis Édith Cresson en 1991. Elle pourrait être chargée, dans les mois à venir, de mettre en œuvre la planification écologique annoncée par le président de la République.
Mobilité, climat et énergie, crise covid
Élisabeth Borne, de par ses multiples responsabilités ministérielles durant le premier quinquennat 2017-2022, a pu acquérir une connaissance relativement étendue de certains sujets de la construction durable et des énergies. Ainsi, après avoir porté le projet de loi d'orientation des mobilités en tant que ministre des Transports, elle a pris en 2019 la suite de François de Rugy à la Transition écologique, récupérant le projet de loi énergie-climat, avant de se rapprocher du domaine de la vie des entreprises (protocole sanitaire, emploi des jeunes, représentativité patronale...) de par son poste de ministre du Travail. Elle avait également, parmi ses expériences précédentes, passé deux années à la tête de la RATP, et était passée par le groupe Eiffage.
Dans une interview donnée à Batiactu en tant que ministre de la Transition écologique, en pleine crise sanitaire, elle avait notamment parlé du BTP comme "d'un secteur d'activité central pour le bon fonctionnement du pays". Elle a pu également prendre, ces dernières années, la parole sur le nucléaire, la réglementation environnementale 2020, le label Reconnu garant de l'environnement (RGE) ou encore les certificats d'économie d'énergie (CEE). Elle avait suscité quelques craintes auprès d'acteurs de l'éolien après des propos peu amènes sur ce mode de production d'énergie, avant d'assurer dans un second temps que les éoliennes étaient "indispensables à la transition énergétique de notre pays", appelant à "trouver le bon équilibre entre le déploiement de ces équipements et l'adhésion des acteurs".
"Il ne faut plus artificialiser", E.Borne
Enfin, elle a également eu l'occasion de s'exprimer sur des sujets d'urbanisme et d'artificialisation des sols, comme en septembre 2019. "Il ne faut plus artificialiser", avait assuré celle qui était alors ministre de la Transition écologique, invitant à "développer des territoires avec une sobriété dans la consommation d'espaces, réhabiliter les friches, désimperméabiliser les sols et ramener la nature en ville".
Son avenir à Matignon est, quoi qu'il en soit, pour l'instant dépendant des résultats des élections législatives de juin 2022.
- 2020 : Ministre du Travail
- 2019 : Ministre de la Transition écologique et solidaire
- 2017 : Ministre auprès du ministre d'État, ministre de la Transition écologique, chargée des Transports.
- 2015 : PDG de la Régie autonome des transports parisiens (RATP).
- 2013 : Préfète de la région Poitou-Charentes.
- 2014 : Directrice de cabinet du ministre de l'Écologie.
- 2008 : Directrice générale de l'urbanisme à la mairie de Paris.
- 2007 : Directrice des Concessions au sein du groupe Eiffage.
- 2002 : Directrice de la Stratégie à la SNCF.
- 1997 : Conseillère technique chargée des transports au sein du cabinet du Premier ministre.
- 1990 : Conseillère auprès du ministre de l'Éducation nationale.
- 1987 : Haut-fonctionnaire au ministère de l'Équipement puis à la Direction régionale de l'Équipement d'Île-de-France.