Ces trois dernières années, le titre du constructeur français a progressé au rythme de l'édification du viaduc de Millau pour finalement atteindre des records historiques.
La semaine dernière, le titre est monté à 83 euros, un record historique grâce à une hausse de 137% depuis 2001. "L'action Eiffage, redécouverte avec le début des travaux du viaduc de Millau, qui fera sauter des bouchons routiers dans le sud de la France, est actuellement recommandée par la plupart des analystes en raison du succès des travaux effectués en temps et en heure par le groupe, mais aussi en raison de son carnet de commandes bien garni en France et à l'étranger", explique un gestionnaire de portefeuille cité par l'AFP.
Mardi, alors que le président de la République inaugurait le viaduc enjambant la vallée du Tarn, l'action Eiffage était quasi stable, deux heures avant la clôture de la bourse, à 82 euros (+0,06%), après avoir atteint le 10 décembre dernier le record historique de 83 euros, soit une hausse de 75% en un an et de près de 140% sur trois ans.
En cinq ans, la capitalisation boursière d'Eiffage a été multipliée par quasiment trois. Au plus bas, le 28 février 2000, Eiffage valait 22,46 euros.
Le sommet de 83 euros a été atteint au lendemain de l'annonce par Jean-François Roverato, PDG d'Eiffage - troisième groupe du BTP derrière Bouygues et Vinci - des objectifs pour 2004: chiffre d'affaires attendu "un peu supérieur" à 7,5 milliards d'euros (+7,7%) grâce à une nouvelle augmentation des facturations au troisième trimestre et à une hausse de plus de 11% du carnet de commandes (6,95 milliards d'euros, soit 11 mois de CA du groupe).
Comme les deux autres grands groupes des BTP Bouygues et Vinci, Eiffage a été dopé ces derniers mois par le dynamisme de l'immobilier résidentiel et par celui du génie civil.
Eiffage va dès 2005 recueillir les premiers fruits de l'exploitation du viaduc de Millau (concession de 75 ans), M. Roverato escomptant "réaliser un chiffre d'affaires de 25 millions d'euros en 2005 et engranger un bénéfice d'exploitation de 21 millions d'euros".
Les boursiers apprécient également les perspectives du groupe. En février dernier Eiffage a donné, avec son associé l'espagnol ACS, les premiers coups de pioche du tunnel qui doit relier Perpignan à Figueras en Espagne avant d'atteindre d'ici à 2009 Séville, en passant par Madrid.
La politique de diversification est également saluée: perspective de recentrage dans l'électricité et acquisition de parkings. En octobre le groupe a racheté Epolis, numéro deux des parkings en France et en Belgique.
La distribution en novembre par le groupe d'un acompte sur dividende (salariés premiers actionnaires du groupe avec 25% du capital) a également fait bon effet dans les salles de marché où l'on souligne que la valorisation du titre est la plus faible du secteur des BTP. Le PER (rapport cours-bénéfice) est de l'ordre de 9,8.
De plus "Eiffage est une valeur à rendement appréciable en cette période de taux d'intérêt bas", explique un analyste. L'analyste de Fortis Bank conseille le titre à l'achat, avec un objectif de 88 euros.
Eiffage, né en 1993 du mariage de Fougerolles avec l'Auxiliaire d'Entreprise, est le sixième acteur européen dans la construction et les concessions. La moitié de son CA est réalisée dans la construction et près de 30% dans le secteur routier avec sa filiale Appia (le groupe détient 17% de Cofiroute).
Mardi, alors que le président de la République inaugurait le viaduc enjambant la vallée du Tarn, l'action Eiffage était quasi stable, deux heures avant la clôture de la bourse, à 82 euros (+0,06%), après avoir atteint le 10 décembre dernier le record historique de 83 euros, soit une hausse de 75% en un an et de près de 140% sur trois ans.
En cinq ans, la capitalisation boursière d'Eiffage a été multipliée par quasiment trois. Au plus bas, le 28 février 2000, Eiffage valait 22,46 euros.
Le sommet de 83 euros a été atteint au lendemain de l'annonce par Jean-François Roverato, PDG d'Eiffage - troisième groupe du BTP derrière Bouygues et Vinci - des objectifs pour 2004: chiffre d'affaires attendu "un peu supérieur" à 7,5 milliards d'euros (+7,7%) grâce à une nouvelle augmentation des facturations au troisième trimestre et à une hausse de plus de 11% du carnet de commandes (6,95 milliards d'euros, soit 11 mois de CA du groupe).
Comme les deux autres grands groupes des BTP Bouygues et Vinci, Eiffage a été dopé ces derniers mois par le dynamisme de l'immobilier résidentiel et par celui du génie civil.
Eiffage va dès 2005 recueillir les premiers fruits de l'exploitation du viaduc de Millau (concession de 75 ans), M. Roverato escomptant "réaliser un chiffre d'affaires de 25 millions d'euros en 2005 et engranger un bénéfice d'exploitation de 21 millions d'euros".
Les boursiers apprécient également les perspectives du groupe. En février dernier Eiffage a donné, avec son associé l'espagnol ACS, les premiers coups de pioche du tunnel qui doit relier Perpignan à Figueras en Espagne avant d'atteindre d'ici à 2009 Séville, en passant par Madrid.
La politique de diversification est également saluée: perspective de recentrage dans l'électricité et acquisition de parkings. En octobre le groupe a racheté Epolis, numéro deux des parkings en France et en Belgique.
La distribution en novembre par le groupe d'un acompte sur dividende (salariés premiers actionnaires du groupe avec 25% du capital) a également fait bon effet dans les salles de marché où l'on souligne que la valorisation du titre est la plus faible du secteur des BTP. Le PER (rapport cours-bénéfice) est de l'ordre de 9,8.
De plus "Eiffage est une valeur à rendement appréciable en cette période de taux d'intérêt bas", explique un analyste. L'analyste de Fortis Bank conseille le titre à l'achat, avec un objectif de 88 euros.
Eiffage, né en 1993 du mariage de Fougerolles avec l'Auxiliaire d'Entreprise, est le sixième acteur européen dans la construction et les concessions. La moitié de son CA est réalisée dans la construction et près de 30% dans le secteur routier avec sa filiale Appia (le groupe détient 17% de Cofiroute).