Le groupe de BTP prévoit une légère contraction de son chiffre d'affaires en 2014 suite à la baisse de la commande publique plus forte qu'attendue. L'activité dans le reste de l'Europe s'est également dégradée.
Le numéro trois français du secteur de la construction voit son activité s'éroder, ce qui l'oblige à revoir à la baisse ses prévisions de fin d'année. Alors qu'il espérait boucler 2014 avec une légère croissance, Eiffage anticipe finalement un repli, lui aussi modéré. "Compte tenu de la baisse de la commande publique, plus importante qu'anticipé dans la Route et de la poursuite de la politique sélective de prise d'affaires, le groupe prévoit désormais une légère contraction de son chiffre d'affaires", précise-t-il.
L'important impact des municipales
Entre les mois de juillet et de septembre 2014, les revenus ont atteint 3,66 Mrds € (-4,1 %), amenant le chiffre d'affaires consolidé sur les neuf premiers mois de l'année à 10,2 Mrds € (-1,7 %). Sur cette période, l'activité Travaux a régressé, totalisant 8,38 Mrds € (-2,8 %), ce recul n'étant que partiellement compensé par l'accroissement du chiffre des Concessions (1,79 Mrd €, +3,8 %). En France, les travaux publics ont chuté à 2,41 Mrds € (-6,1 %), de façon plus importante que dans le reste de l'Europe (373 M€, -2,4 %), année électorale oblige. En dehors du Vieux continent, le chiffre d'affaires - plus confidentiel - de 116 M€ a augmenté (+6,4 %).Pour le pôle Energie, là encore le marché français a plombé les comptes faisant reculer l'activité à 2,16 Mrds € (-6,4 %). Du côté du carnet de commandes, il s'établit à 11,9 Mrds € au 1er octobre (+1,1 % en neuf mois), mais il n'atteint pas le niveau de la même période en 2013 (12,2 Mrds €). Eiffage reste toutefois confiant dans sa capacité à baisser son endettement net sur l'ensemble de l'exercice et à faire progresser ses résultats annuels qui seront présentés au mois de février.