La ligne 3 du métro du Caire vient d'être mise en service après un long chantier mené par Vinci Construction Grands Projets et Bouygues Travaux Publics. Une fois achevée, la ligne traversera la capitale égyptienne d'est en ouest, reliant l'aéroport aux quartiers du Nil.
La première phase de la ligne 3 du métro du Caire a été mise en service le 21 février. Cinq stations enterrées ont été inaugurées, dans l'Est et le centre de la ville. Le chantier, qui a duré plus de 4 ans, a mobilisé 3.500 personnes. Les travaux ont été menés par un groupement constitué de Vinci Construction Grands Projets (28,5 %), Bouygues Travaux Publics (26 %), Orascom (18 %) et Arab Contractors. Le marché de génie civil de cette première phase ont nécessité 235 millions d'euros pour la construction des 4,2 km de tunnel reliant les nouvelles stations.
C'est ETF-Eurovia Travaux Ferroviaires (filiale de Vinci) qui est mandataire du groupement de lot voies ferrées pour la fourniture et la pose de 11 km de voies simples en tunnel et du rail d'alimentation électrique. A terme, la ligne 3 du métro s'étendra sur 34 km et comprendra pas moins de 29 stations. Elle traversera toute la capitale égyptienne d'est en ouest, reliant l'aéroport, situé à Héliopolis à 22 km au nord-est du centre-ville, au quartier de Mohandessin à Gizeh. Suite à la première tranche de travaux, la 2e phase portera sur la liaison Abbasiya-Héliopolis (octobre 2013), puis l'extension vers l'Ouest (octobre 2015) et enfin l'embranchement remontant vers le Nord (octobre 2017).
Un vaste plan de désengorgement
Trois autres lignes ont été envisagées au début des années 2000 : une quatrième ligne entièrement souterraine de 24 km pourrait ainsi traverser la région entre les pyramides du plateau de Gizeh au sud-ouest et Nasr City à l'est. Une ligne circulaire souterraine permettrait par ailleurs de mettre en correspondance les quatre premières lignes. Enfin, le doublement de la ligne 1 par une sixième ligne partiellement souterraine de 19 km de long, a été envisagé. Le développement du réseau de métro s'inscrit dans un vaste plan de désengorgement visant à desservir le «Grand Caire» d'ici à 2022. Il est censé contribuer à limiter la pollution dans la plus grande mégalopole de tout le continent africain.