Le projet de construction d'une église russe à Paris, en lieu et place des anciens locaux de Météo France, quai Branly, ne plaît pas au Maire de la capitale. Ce dernier s'oppose à cette « architecture de pastiche » pour le moins inadaptée au site classé patrimoine mondial de l'Unesco. Explications.
Bertrand Delanoë en appelle à l'Unesco pour que le permis de construire d'une église russe, quai Branly à Paris, ne soit pas délivré « sans l'aval d'experts internationaux ». En effet, en mars 2011, Le cabinet français Sade et le bureau russe Arch Group ont remporté le projet de conception de la future église russe qui sera érigée près de la Tour Eiffel. Ce bâtiment sera installé à la place de celui de Météo France racheté par la Russie, et qui sera en partie détruit.
Mais le maire de Paris exprime aujourd'hui son opposition à ce projet qui, « tel qu'il a été déposé ne saurait convenir », explique-t-il dans un communiqué. Loin de remettre en cause la construction d'un lieu de culte russe à Paris, il estime que « l'architecture pastiche » choisie est « inadaptée au site classé au patrimoine mondial de l'Unesco ou à la perspective de la Tour Eiffel ».
Il indique également que le projet a été conçu entre les Etats russe et français, « sans l'accord de la Ville de Paris ». Aussi réclame-t-il auprès de l'Unesco - « garante de la sauvegarde des rives de la Seine » - qu'elle se mobilise pour « qu'aucune autorisation [de construire] ne soit donnée sans l'aval d'experts internationaux ».
Les équipes d'architectes avaient prévu une église orthodoxe classique surmontée de cinq bulbes dorés, dont le plus grand s'élève à 27 mètres, hors croix. « Lors du concours, il existait des propositions bien plus satisfaisantes, soucieuses d'harmonie urbaine et respectueuses du paysage parisien », a fait savoir Bertrand Delanoë.
Le bureau français Sade (Society of Art and Developpers), dans lequel Manuel Nunez Yanowsky est associé à Miriam Teitelbaum, et le bureau russe Arch Group ont été retenus pour la construction du Centre spirituel russe, qui comprendra une église orthodoxe érigée à quelques encablures de la Tour Eiffel, dans le 7e arrondissement de Paris.
A 69 ans, Manuel Nunez Yanowsky a imaginé une église orthodoxe classique surmontée de cinq bulbes dorés, dont le plus grand s'élève à 27 mètres, hors croix. L'église sera recouverte, au niveau du toit, d'un immense voile en verre qui se transforme en façade photovoltaïque sur le bâtiment culturel à l'arrière de l'édifice religieux. Un jardin d'une surface de 3.400 m2 est aussi prévu.
Le montant du projet est estimé à 34.5 millions d'euros, et les travaux devraient commencer début 2012, selon les propos du président du jury et représentant de la Fédération de Russie. Ce projet a été choisi devant ceux des cabinets Wilmotte/Mosproekt et Frédéric Borel.
Au pied de la Tour Eiffel
C'est désormais la Russie qui fera la pluie et le beau temps dans les locaux parisiens de Météo France ! L'Etat français vient en effet de vendre les locaux du bel immeuble du VIIe arrondissement de la capitale, dans le cadre de sa politique de cession de biens immobiliers publics.
Toit en verre
Le montant du projet est estimé à 34.5 millions d'euros, et les travaux devraient commencer début 2012.
Cinq dômes dorés
Manuel Nunez Yanowsky a imaginé une église orthodoxe classique surmontée de cinq bulbes dorés, dont le plus grand s'élève à 27 mètres, hors croix.
Vue de nuit
Couverture de verre
L'église sera recouverte, au niveau du toit, d'un immense voile en verre qui se transforme en façade photovoltaïque sur le bâtiment culturel à l'arrière de l'édifice religieux.
Vue du ciel
Le centre sera érigé au 1 quai Branly, à Paris, sur un terrain de 4.245 m2. Il devrait bénéficier d'une superficie totale de 4.900 m2, et comprendra une église orthodoxe russe, des logements pour les séminaristes, une salle de réception, des salles polyvalentes, des salles de classe, une bibliothèque, des bureaux et un jardin central.