Ségolène Royal a approuvé les objectifs de développement des effacements de la consommation d'électricité pour l'appel d'offres qui sera lancé à la fin de 2015. Ces objectifs sont en forte augmentation par rapport aux volumes de cette année.
L'année 2016 sera placée sous le signe de l'effacement. Conformément aux dispositions de la loi de transition énergétique, le ministère de l'Ecologie a approuvé les objectifs fixés pour le prochain appel d'offres sur les effacements de consommation, qui sera lancé par RTE d'ici à la fin de l'année. Un objectif de 2.000 MW a été fixé pour les effacements réalisés sur les grands sites (disposant d'une puissance de raccordement supérieure à 36 kVA) et un autre de 300 MW a été fixé pour ceux réalisés sur de petits sites résidentiels et professionnels. Ces volumes sont en augmentation de près de 25 % par rapport à ceux contractualisés pour 2015 dans le précédent appel d'offres.
En parallèle, le Gouvernement travaille sur la mise en place d'un nouveau cadre législatif, afin d'accélérer le développement de ces mesures d'effacement, qui devrait entrer en vigueur en 2017. Les dispositions permettront à l'Etat de fixer des objectifs pluriannuels dans le cadre de la programmation éponyme (PPE) et feront évoluer les appels d'offres afin de tenir ces objectifs. Enfin, elles introduiront "un cadre dérogatoire plus favorable pour les effacements qui produisent des économies d'énergie".
Potentiellement égal à la production de plusieurs centrales
Rappelons que l'effacement est une baisse temporaire de la consommation d'électricité par les clients volontaires lors des périodes de tension pour le réseau. Au mois de février dernier, alors que RTE se préparait à lancer ses certifications des moyens de production et d'effacement, en vue de la mise en place du mécanisme de capacité, le fournisseur d'électricité Direct Energie procédait à ses premiers effacements diffus. Fabien Choné, le directeur général délégué, expliquait alors à Batiactu, que le potentiel d'économies par effacement était énorme, du fait de l'utilisation extensive des chauffages électriques : "Entre 10.000 et 15.000 MW, soit l'équivalent de 7 à 10 réacteurs nucléaires type EPR".