Alors que la Commission européenne a mis en demeure la France pour le manque de concurrence dans le secteur des barrages hydroélectriques, le groupe EDF a annoncé qu'il fera le maximum pour conserver la mainmise sur ses ouvrages.

EDF n'a pas l'intention de lâcher ses barrages. L'électricien français, par la voix d'Antoine Cahuzac, directeur exécutif du pôle énergies renouvelables, a affiché sa volonté de conserver ses concessions sur les barrages hydroélectriques français. Une annonce qui vient en réponse à la mise en demeure de la Commission européenne lancée en octobre dernier pour le manque de concurrence dans ce secteur. Les barrages sont aujourd'hui concédés en grande majorité à EDF (85% de la puissance installée) et dans une moindre mesure à Engie (ex-GDF Suez), via ses filiales Compagnies nationale du Rhône (CNR) et Société hydroélectrique du Midi (Shem). "Lorsque ces concessions viendront en renouvellement, nous répondrons et nous ferons le maximum pour les garder", a assuré Antoine Cahuzac.

 

Pour se défendre, EDF indique que la loi sur la transition énergétique, votée cet été en France, organise déjà une concurrence accrue en matière de production d'électricité. A moyen terme, la part du nucléaire représentera 50% du bouquet électrique et que le "surcroît viendra des énergies renouvelables s'ajoutant au mix français, et cela, c'est totalement ouvert à la concurrence", a expliqué le directeur général.
Il a également estimé qu'il n'était pas envisageable qu'EDF puisse être empêché de concourir pour le renouvellement des concessions qui arriveront à échéance, alors que des informations de presse ont fait état de cette possibilité parmi les exigences de la Commission européenne.

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