Les deux groupes d'énergie ont signé lundi un accord permettant au groupe italien Enel de faire son entrée sur le territoire français en participant au programme nucléaire EPR.
«Pierre Gadonneix, Pdg d'EDF et Fulvio Conti, administrateur délégué d'Enel, ont signé aujourd'hui à Rome un accord de coopération (memorandum of understanding) pour un partenariat dans le programme nucléaire français de 3ème génération EPR», indiquent-ils dans un communiqué.
EDF confirme ainsi «le calendrier de réalisation de l'EPR qui conduit à un démarrage des travaux fin 2007 et un achèvement du réacteur Flamanville 3 cinq ans plus tard, ceci sous réserve de décision après le débat public», a annoncé un porte-parole.
L'entrée d'Enel, premier groupe d'électricité italien, sur le marché français de l'électricité était l'une des exigences de l'Italie pour autoriser EDF à disposer de ses droits de vote dans Edison, deuxième groupe italien d'électricité. «Cet accord va permettre à Enel d'accéder, avec une présence industrielle et commerciale significative, à l'un des plus importants marchés européens de l'énergie et va nous donner l'opportunité de retrouver des compétences dans le nucléaire avec un projet sur une technologie de pointe», a dit M. Conti.
Enel participera à 12,5% au programme de l'EPR. Le protocole d'accord prévoit aussi la possibilité qu'Enel reprenne, sous certaines conditions, 35% de la Société nationale d'électricité et de thermique (Snet) actuellement détenus par EDF et Charbonnage de France. Il donne aussi au groupe italien la possibilité de construire au moins deux centrales à cycle combiné en France.