POLLUTION. D'après un reportage de nos confrères d'Europe 1, des toupies à béton de la société Vinci Construction France, en charge des travaux du prolongement du RER E à Nanterre (Hauts-de-Seine), auraient déversé des eaux de nettoyage dans une fosse à proximité de la Seine. Le major affirme avoir pris toutes les mesures nécessaires.
Dans une tribune publiée par Le Monde le 19 mars 2019, Xavier Huillard, PDG du groupe Vinci, se plaignait du "Vinci bashing" pratiqué par les détracteurs de l'entreprise, candidate à la reprise d'Aéroports de Paris. Le reportage de nos confrères d'Europe 1 diffusé ce 24 avril risque pourtant encore de verser de l'eau au moulin du "Vinci bashing" : d'après la radio généraliste, des toupies à béton de la société Vinci Construction France, filiale du major du BTP, auraient déversé des eaux de nettoyage dans une fosse à proximité de la centrale à béton qui alimente le chantier du prolongement du RER E (dit Eole) à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine. Or ces eaux usées se seraient ensuite écoulées jusqu'à la Seine, polluant non seulement le fleuve mais aussi son environnement immédiat.
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Le groupe Vinci a réagi dans la foulée : "Vinci Construction France a été alerté de cet écoulement involontaire de laitance de béton (caillou, sable et traces de ciment) le 19 mars dernier par l'association de pêcheurs (AAPPMA92) et la Fédération interdépartementale de pêche et a immédiatement mis en œuvre les mesures nécessaires pour stopper cet écoulement, notamment avec le nettoyage de la zone et l'évacuation des matériaux vers des centres de traitement adéquats", précise le major dans un communiqué. Et d'ajouter : "Vinci Construction France regrette cet incident anormal et exceptionnel et se tient à l'entière disposition des autorités administratives et judiciaires dans le cadre de l'enquête qui pourrait être ouverte".
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Pour l'heure, la Direction régionale et interdépartementale de l'environnement et de l'énergie (DRIEE) d'Ile-de-France aurait reçu l'ensemble des éléments en lien avec cet incident. Quant au groupe Vinci, il entend mener une enquête interne et assure prendre les sanctions nécessaires au cas où "des responsabilités individuelles [viendraient] à être établies".