C'est l'école évolutive imaginée par les jeunes architectes Alberto Rochat et Benoît Vanneste qui a remporté le premier prix du concours "Architecture(s) élémentaire(s) édition 2010" organisé par Algeco. Ce projet pose l'élément modulaire de l'industriel en milieu urbain, tout en l'entourant de la nature dont les élèves doivent s'approprier. Découvrez les projets lauréats.
A l'heure où l'on voit fleurir des chantiers de cités universitaires, hôtels ou encore des chapelles en conteneurs, pas moins de 706 étudiants en architecture de 17 pays se sont essayés à créer une école à partir d'une autre structure modulaire : le module Algeco.
L'industriel a remis jeudi les prix de la troisième édition de son concours, Architecture(s) élémentaire(s), sous le thème de «l'école évolutive». Il s'agissait de concevoir, en zone urbaine, un projet d'école moderne à partir d'un module industrialisé Algeco de la gamme Progress, sur l'une des deux parcelles proposées en Ile-de-France, de 27.339 m2 et 1.864 m2. Le tout en R+2 maximum.
Le jury a décerné, parmi les 110 projets présentés, trois prix ainsi que deux mentions spéciales. Le point commun à tous ces projets ? Une grande place est laissée à la nature, et l'importance est donnée à sa découverte et à son observation. Les cinq projets retenus sont donc des bulles vertes dans un milieu urbanisé.
Des écoliers immergés dans la nature
Le premier prix revient au projet «Algeco +» d'Alberto Rochat et Benoît Vanneste. Ce projet propose une école de 1.500 m2 comprenant 6 classes, ainsi que les espaces de restauration, de récréation et d'exposition. «Basé sur l'enseignement de la découverte et du respect de la nature, les classes de travail se retrouvent immergés dans celle-ci par une série de modules ludiques d'apprentissage tels que des bacs à sable ou des potagers. Chaque classe trouvera ainsi son espace extérieur appropriable comme une prolongation de son espace de travail», indiquent les deux jeunes architectes. «Pour donner conscience aux plus jeunes des enjeux environnementaux et rapprocher 'l'enfant de la ville' à la nature, l'école développera un fonctionnement d'autoproduction en matière d'alimentation». L'école a en effet été conçue avec des potagers, mais aussi un atelier cuisine pour transformer les aliments produits, ainsi qu'un module de compostage et tri-sélectif afin d'en recycler les déchets.
Voir les projets lauréats en détails
Algeco +
Alberto Rochat - diplômé de lʼÉcole dʼArchitecture de Versailles Benoit Vanneste - diplômé de lʼInstitut Supérieur dʼArchitecture Intercommunal de Bruxelles
Ce projet est «basé sur l'enseignement de la découverte et du respect de la nature, et les classes de travail se retrouvent immergées dans celle-ci par une série de modules ludiques d'apprentissage tels que des bacs à sable ou des potagers. Chaque classe trouvera ainsi son espace extérieur appropriable comme une prolongation de son espace de travail», indiquent les architectes.
1er prix
Ce projet répond au programme dʼune école élémentaire de 1500 m2 comprenant :
- 6 classes de 70 m2 chacune
- un espace restauration de 136 m2
- une salle dʼexposition de 55 m2
- une salle polyvalente de 55 m2
- un atelier cuisine/découverte de 100m2
- 6 classes de 70 m2 chacune
- un espace restauration de 136 m2
- une salle dʼexposition de 55 m2
- une salle polyvalente de 55 m2
- un atelier cuisine/découverte de 100m2
Une école sur trois niveaux
Le concours stipulait que les projets ne pouvaient pas aller au-delà du R+2.
Structures
Ecole.lab
Hannes Libis - diplômé de l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Strasbourg Emmanuel Rollin - diplômé de l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Strasbourg Gautier Riège - diplômé de l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Strasbourg
Ce projet a choisi d'utiliser la structure matérielle de l'école comme support d'apprentissage, espace de découverte et d'observation de la faune et la flore.
Formes arrondies
«Le programme est réparti de la manière suivante : les espaces dédiés à une utilisation publique, comme la salle d'activité et la bibliothèque, sont disposés au nord de la parcelle.
En accès direct côté rue, ils peuvent fonctionner de manière indépendante. Le pôle d'enseignement, situé au sud du dispositif, est scindé en trois unités autonomes de deux salles de classes. Ces dernières sont reliées entre elles par un large sas de distribution encourageant l'appropriation de l'espace commun par les usagers. Le dispositif spatial amène à une diversification des modes d'enseignement par une occupation de classes en simultané», indique l'équipe.
En accès direct côté rue, ils peuvent fonctionner de manière indépendante. Le pôle d'enseignement, situé au sud du dispositif, est scindé en trois unités autonomes de deux salles de classes. Ces dernières sont reliées entre elles par un large sas de distribution encourageant l'appropriation de l'espace commun par les usagers. Le dispositif spatial amène à une diversification des modes d'enseignement par une occupation de classes en simultané», indique l'équipe.
Façades et mobiliers
Coupe paysagère
Jeux de construction
Hélène Dupont - diplômée de lʼÉcole dʼArchitecture de Nancy Solène Le Gallo - diplômée de lʼÉcole Nationale Supérieure dʼArchitecture de Nantes Amélie Renevier - diplômée de lʼÉcole dʼArchitecture de Nancy
«Notre démarche sʼattache à utiliser non seulement le maximum dʼéléments de la gamme Progress, mais aussi dʼautres types dʼéléments standardisés rapportés aux modules Algeco afin dʼaméliorer ses qualités spatiales, fonctionnelles, énergétiques et environnementales. Un sol de bitume caoutchouc coloré pour la cour, ou de pleine terre permet de niveler le sol et de masquer la structure des 1ers modules Algeco posés sur la parcelle. Des panneaux sandwichs frigorifiques colorés viennent isoler thermiquement et acoustiquement les locaux», expliquent les architectes.
Flexibilité
Ce projet permet une densification progressive. Il propose un programme de base extensible via à la superposition et lʼassemblage des modules. Le réseau de circulation déjà en place permet une première évolution en R+2 d'une capacité de 8 modules de 19m² et 15 modules de 30m² soit une surface utile de 530m².
Plans des niveaux
Structure
Ecole évolutive : A
Baptiste Franceshi - étudiant en 5ème année de lʼÉcole Nationale Supérieure dʼArchitecture de Marseille Stéphanie Durniak - étudiante en 5ème année de lʼÉcole Nationale Supérieure dʼArchitecture de Marseille Caroline Mangin - étudiante en 5ème année de lʼEcole Nationale Supérieure dʼArchitecture de Marseille
«Nous pensons lʼécole idéale faite de patios, dʼune serre botanique, de classes aménagées dʼateliers ; dʼun vrai lieu de vie articulé autour dʼune cour toujours en mouvement par la multitude dʼespace qui sʼy croisent.
Mais si lʼécole vient à sʼagrandir rien nʼempêche de transformer 2 ateliers en 1 classe, 2 abris vélos en atelier, un patio en réfectoire.
Dans une image de densité notre école pourrait être au final lʼoccupation maximale du site en R+2 par lʼensemble des modules Algeco», indique cette équipe.
Trois niveaux
Liberté à l'intérieur de l'école
La ville, le paysage urbain rentrent dans lʼécole avec le dessin dʼune peau ajourée qui permet de garder se sentiment de liberté à lʼintérieur de lʼécole et dʼavoir une transparence pédagogique entre lʼenfant, lʼadulte et son territoire.
Jardin des éléphants
La tête dans les arbres, le mythe de la forêt enchantée
Axelle Acchiardo - diplômée de lʼÉcole dʼArchitecture de Paris Val de Seine Linda Gilardone - diplômée de lʼÉcole dʼArchitecture de Paris Val de Seine
«La Tête dans les arbres, école primaire de 6 classes, est un projet qui veut démontrer que les modules Algeco peuvent répondre aux fortes contraintes dimensionnelles et contextuelles du milieu urbain.
La Tête dans les arbres, au travers de son implantation, exprime tout le contraste de deux histoires, une sorte de dialectique urbain / sauvage. Les enfants, enveloppés dans la canopée, sont placés au coeur dʼun environnement riche en connections avec lʼextérieur. Une sorte de petit espace à eux dans le grand tout que constitue la ville.
Passé le hall de lʼécole, la cour et le volume suspendu des salles de classe deviennent autonomes par rapport au terrain. Les éléments se libérent du périmètre rectangulaire de la parcelle, comme si on avait extrait un fragment de territoire différent pour lʼimporter dans le coeur dʼilot», commente cette équipe.
Tête dans les arbres
Arbres
Les enfants retrouvent ici le mythe de la cabane, et évoluent dans un espace tantôt clos (les salles de classe), tantôt ouvert (les paliers de circulations sont couverts et à lʼair libre).
Plans
