L'éco-PTZ commencerait-il à s'essouffler ? Alors que le gouvernement tablait sur 200.000 prêts en 2010, leur nombre devrait être de seulement 170.000. Pour expliquer ce ralentissement, le ministère de l'Ecologie évoque «l'effet crise». Explications.
Alors qu'il avait rencontré un vif succès lors de sa mise en place en 2008, l'éco-PTZ semble stagner en 2010, selon le ministère de l'Ecologie.
Ainsi, le gouvernement, qui envisageait la souscription de 200.000 éco-PTZ à fin 2010, devra finalement se contenter de 170.000.
«Il y a eu un très bon démarrage avec de 9 à 10.000 éco-prêts (par mois), et maintenant, on est sur un rythme de 6 à 7.000», a souligné à l'AFP Jérôme Gatier, directeur du Plan Bâtiment Grenelle. Pour le gouvernement, «l'effet crise» n'est pas étranger à la situation.
L'éco-PTZ plébiscité par les hauts revenus
L'éco-PTZ, qui fait partie du plan Grenelle de l'environnement, est accessible à tous sans condition de ressources. Toutefois, en 2010, il a été plébiscité par les propriétaires de maisons individuelles (la majorité du parc), et les ménages à revenus conséquents.
«Dans les copropriétés, les gens ne savent même pas combien ils consomment. Et puis, il y a ceux qui ont un chauffage collectif mais l'eau chaude qui n'est pas collective, ils ne mettent pas en commun toutes les consommations de l'immeuble pour voir ce que ça donne», explique Jérôme Gatier. Avant d'ajouter : «Il faut continuer à communiquer auprès du grand public», et mettre en avant, au-delà des questions environnementales, la possibilité «d'avoir un meilleur confort, diminuer les charges et préserver la valeur du patrimoine».