D’ici à 2012, le protocole de Kyoto a engagé 38 pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 5,2 % par rapport à 1990. Afin de réaliser cet objectif, de nombreuses initiatives ont vu le jour un peu partout dans le monde. L’une des plus significatives est la création progressive de quartiers propres et autosuffisants en matière d’énergie qui, à terme, inspirent des villes nouvelles : les éco-cités.

Pays-Bas, Royaume-Uni, France, Allemagne, mais aussi Chine et Emirats Arabes, si tous ces pays ont le projet de construire des éco-cités, certains ont déjà mis au point des éco-quartiers. Le plus ancien est celui de BedZED, au sud de Londres. Ouvert en 2002, il trace la voie du développement durable en favorisant la mixité des espaces de vie. Sa surface de 5.000 m² rassemble aussi bien les lieux de travail que d’habitation et de services pour limiter les déplacements polluants. En Allemagne, le quartier Vauban de la ville de Fribourg-en-Brisgau est lui aussi emblématique. Depuis 2006, il est habité par 5.000 habitants qui favorisent les modes de transports doux comme le vélo et la marche à pied à la place de la voiture.

Prochaine étape ? La construction d’éco-cités auxquelles s’attèlent déjà la Chine et les Emirats Arabes Unis, respectivement pour 2010 et 2016. Si ces projets paraissent colossaux à côté des écos-quartiers, ces derniers illustrent déjà les villes de demain. Bien qu’ils se distinguent par l’originalité de leur architecture et l’énergie propre qu’ils favorisent, ils répondent à une volonté commune : créer dans un futur proche une ville propre, autosuffisante, avec un rejet de CO2 minime voire nul. Voici leurs principales thématiques :

Zéro voiture
Pour cela, un plan a été mis en place dans le quartier de BedZED. S’il vise à réduire les déplacements de voiture, dans le quartier Vauban, les véhicules polluants sont totalement proscrits. Pour y vivre, les habitants doivent officiellement renoncer à leur véhicule ou se procurer une place de parking située en périphérie de la ville. Dans l’éco-cité qui verra le jour aux Emirats Arabes Unis, la voiture est également interdite. A sa place, des transports automatisés avec des arrêts tous les 200 mètres permettront aux habitants de se mouvoir dans toute la ville.

Mieux maîtriser l’énergie
Afin de mieux maîtriser la dépense énergétique des bâtiments, les logements de BedZED sont dotés d’une forte isolation, de systèmes de chauffage solaire, de récupération des eaux de pluie et de cogénération biomasse. Dans la même optique, l’éco-cité de Dongtan, en Chine, possèdera des toits végétalisés, exposés plein soleil pour optimiser l’apport chaleur. Mais certains quartiers comme celui de Vauban vont encore plus loin en proposant des maisons dites « actives ». Grâce à des capteurs photovoltaïques, elles ne sont plus seulement autosuffisantes mais produisent désormais plus d’énergie qu’elles n’en consomment et peuvent donc en redistribuer à d’autres bâtiments.

Objectif : Zéro émission de CO2
L’objectif de l’ensemble des ces constructions est bien sûr de limiter le rejet de CO2 et donc le réchauffement climatique. Si Vauban se félicite d’une très faible consommation d’énergie de l’ordre de 65 kWh par m2 par an, d’autres se sont carrément imposés un régime drastique. C’est le cas de la ville d’Apeldoorn aux Pays-Bas. Malgré le résultat d’études prévoyant 50% d’énergies renouvelables pour la ville néerlandaise en 2020, cette dernière s’est fixée 100% d’énergies propres d’ici à 12 ans. A terme BedZED envisage également zéro émission de C02, au sud de Londres.

Les éco-quartiers en France
Face à tous ces projets, la France est restée longtemps à la traîne. Depuis février 2006 et la décision par la ville de Lille de créer le premier éco-quartier du pays, elle tend pourtant à se réveiller. Plusieurs initiatives ont vu le jour : à Paris, en Seine-Saint-Denis, à Rouen ou dernièrement à Auxerres. A quand une éco-cité dans l’hexagone ?

 




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