Sur le toit du nouveau conservatoire de musique et de danse Maurice Ravel, du 13ème arrondissement de Paris, une "boîte" blanche en porte-à-faux surplombe l'auditorium. Sa particularité ? Une enveloppe en Corian, imaginée par l'agence Brochet-Lajus-Pueyo qui se prolonge sur une surface de 750 m² et contraste avec une ancienne école, un monolithe de brique des années 1930. Depuis que le conservatoire de musique et de danse Maurice Ravel a réinvesti les lieux de l'ancienne école de la Meunerie, une boîte blanche en porte-à-faux, qui abrite la salle d'art dramatique, illumine le bâtiment des années 1930.
Un signal dans cet urbanisme contrasté
"La boîte blanche greffée sur la barre de la Meunerie y affirme son assise, sa sobriété et sa valeur de repère à l'angle de l'avenue Edison et de la rue Nicolas Fortin", nous décrit Ludovic Lubiato, architecte et chef du projet à l'agence bordelaise Brochet-Lajus-Pueyo. "C'est une forme de signal dans cet urbanisme contrasté du 13ème arrondissement où les tours des années 1960 et 1970 dominent le tissu faubourien et cette école de la Meunerie qui témoigne de l'architecture publique des années 1930."
Dans le nouveau corps du conservatoire de musique et de danse, livré en novembre 2013, l'enveloppe blanche surplombe l'auditorium et définit l'image du conservatoire. "Cette forme légère et abstraite joue du contraste avec le monolithe de brique qu'elle complète", ajoute l'architecte. "Pliée à la complexité du site, cette enveloppe de Corian lisse et blanche se prolonge sur une surface de 750 m² jusqu'à l'angle de l'avenue Edison où une partie de la parcelle est en attente d'une autre opération."
Et d'ajouter à propos du Corian, un matériau mis au point par Dupont en 1967 : "Ce matériau composite composé de charges minérales et de sérines acryliques, prescrit pour sa perception immatérielle, comme un pliage origamique, se combine parfaitement avec l'architecture dessinée des années 1930."
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