La surélévation étant importante, "réaliser ce projet en béton aurait tout simplement été impossible", estime Marc Lafont. Comme tous les projets de WO2, le bois massif s'impose. Avantages : "Nous avons pu poser la structure nouvelle sans avoir besoin de renforcer les fondations, uniquement quelques poteaux."

 

Avec des dalles de CLT, fournies par Stora ("dont nous sommes le premier client européen, nous avons utilisé 40.000m3 de bois par an en moyenne entre 2020 et 2023"), des poteaux et poutres en lamellé-collé fournis par Mathis, et une façade en CLT et lamellé-collé, "notre chantier, c'est surtout de l'assemblage des éléments bois sur lesquels nous intervenons un minimum. Le bois est par ailleurs un bon élève car il permet de gagner du temps sur le chantier et divise par 6 à 8 le nombre de camions en phase de gros œuvre, ce qui permet ainsi de limiter les nuisances pour les riverains".
Projet Marcadet, dans le XVIIIe arrondissement de Paris
Visite du chantier du projet Marcadet, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, en juillet 2024. © J.I. pour Batiactu

 

Autre avantage : grâce à l'utilisation du bois, le poids carbone du bâtiment est presque deux fois plus faible qu'une construction neuve classique : "670kg de CO2/m2 sur un bâtiment en bois neuf en comptant la construction et une exploitation de cinquante ans, contre 1.200kg de CO2/m2 pour un bâtiment neuf. Et nous pourrions peut-être même être en-dessous sur Marcadet Belvédère car nous profitons d'un socle existant dont le poids carbone est déjà amorti."

 

L'acier vient compléter la structure, notamment autour pour les noyaux verticaux et avec quelques poutres de plus grande portée. Des éléments en métal qui permettent aussi d'apporter une touche industrielle à l'ensemble, tout en lui offrant une trame légère.

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