Associations, fédérations et partis politiques réagissent et font des propositions suite à lannonce mercredi du Premier ministre dun projet de loi sur le droit au logement qui sera rendu opposable au 1er janvier 2012.
En réaction à lannonce mercredi de Dominique de Villepin, la Confédération nationale du logement (CNL), première organisation de locataires en France, a dit «oui» jeudi au droit au logement opposable. Rappelant dans un communiqué son «soutien à la cause du droit au logement pour tous», la CNL «se félicite» des mesures annoncées par le gouvernement pour «tenir compte de l'ampleur de la crise du logement».
Malgré tout, la Fnars, fédération d'associations gérant 90% des centres d'hébergement, a souligné jeudi qu'«il ne suffit pas que le droit au logement soit inscrit dans une loi pour être effectif», rappelant le nombre insuffisant de logements «très sociaux», destinés aux plus démunis : en 2005, seulement 7.674 construits sur 80.102 logements sociaux.
De côté des politiques, lUDF a approuvé jeudi les mesures prises par le gouvernement, mais a estimé qu'il fallait aller plus loin avec «un plan global de lutte contre l'exclusion». Pour sa part, le premier secrétaire du PS François Hollande a estimé que «le gouvernement se donne bonne conscience à peu de frais». Le responsable du PS voit également dans les propos du Premier ministre «un flou qui ne manque pas d'inquiéter car, tout est fait pour que l'Etat se défausse des obligations sur le droit opposable au logement sur les seules collectivités territoriales, selon le principe de décentralisation établi depuis 2002 : l'Etat décide, les contribuables locaux paient».
Concernant les propositions, la Fédération nationale des Offices publics d'HLM, qui représente plus de 2 millions de logements sociaux, a estimé jeudi que la mise en oeuvre d'un droit au logement opposable exige au préalable de construire plus de logements aux loyers plus accessibles. «La mise en oeuvre d'un droit au logement opposable est directement conditionnée par la capacité à développer l'offre dans des conditions accessibles», explique la fédération dans un communiqué. Relevant «l'urgente nécessité d'une réponse plus adaptée aux besoins de loger», les Offices publics d'HLM demande que «tous les parcs de logements», sociaux et privés, «participent à l'exercice d'un droit au logement opposable».
Pour la Confédération nationale du logement (CNL), la mise en oeuvre de ce droit «nécessite le respect d'étapes cruciales». Son président, Jean-Pierre Giacomo précise qu'il s'agit, en premier lieu, «de stopper toutes les démolitions et de construire 900.000 logements sociaux sur l'ensemble du territoire dans les 5 prochaines années pour satisfaire au plus vite les besoins d'une importante population de mal logés, sans-logis et demandeurs de logement». «L'opposabilité doit s'opérer dans toutes les collectivités locales non seulement sur les logements sociaux mais aussi sur les logements privés ayant bénéficié d'aides de l'Etat», ajoute-t-il, «nous devons éviter à tout prix que le droit au logement opposable ne s'exerce que dans le seul secteur HLM».
En attendant, les Enfants de don Quichotte maintiennent la pression. L'association a installé jeudi en début d'après-midi un campement d'une dizaine de tentes dans un square du quartier populaire de Wazemmes à Lille. Ce dernier constitue le septième campement à être dressé en province, après ceux d'Orléans, d'Aix-en-Provence, de Marseille, Nice, Toulouse et Lyon.
Malgré tout, la Fnars, fédération d'associations gérant 90% des centres d'hébergement, a souligné jeudi qu'«il ne suffit pas que le droit au logement soit inscrit dans une loi pour être effectif», rappelant le nombre insuffisant de logements «très sociaux», destinés aux plus démunis : en 2005, seulement 7.674 construits sur 80.102 logements sociaux.
De côté des politiques, lUDF a approuvé jeudi les mesures prises par le gouvernement, mais a estimé qu'il fallait aller plus loin avec «un plan global de lutte contre l'exclusion». Pour sa part, le premier secrétaire du PS François Hollande a estimé que «le gouvernement se donne bonne conscience à peu de frais». Le responsable du PS voit également dans les propos du Premier ministre «un flou qui ne manque pas d'inquiéter car, tout est fait pour que l'Etat se défausse des obligations sur le droit opposable au logement sur les seules collectivités territoriales, selon le principe de décentralisation établi depuis 2002 : l'Etat décide, les contribuables locaux paient».
Concernant les propositions, la Fédération nationale des Offices publics d'HLM, qui représente plus de 2 millions de logements sociaux, a estimé jeudi que la mise en oeuvre d'un droit au logement opposable exige au préalable de construire plus de logements aux loyers plus accessibles. «La mise en oeuvre d'un droit au logement opposable est directement conditionnée par la capacité à développer l'offre dans des conditions accessibles», explique la fédération dans un communiqué. Relevant «l'urgente nécessité d'une réponse plus adaptée aux besoins de loger», les Offices publics d'HLM demande que «tous les parcs de logements», sociaux et privés, «participent à l'exercice d'un droit au logement opposable».
Pour la Confédération nationale du logement (CNL), la mise en oeuvre de ce droit «nécessite le respect d'étapes cruciales». Son président, Jean-Pierre Giacomo précise qu'il s'agit, en premier lieu, «de stopper toutes les démolitions et de construire 900.000 logements sociaux sur l'ensemble du territoire dans les 5 prochaines années pour satisfaire au plus vite les besoins d'une importante population de mal logés, sans-logis et demandeurs de logement». «L'opposabilité doit s'opérer dans toutes les collectivités locales non seulement sur les logements sociaux mais aussi sur les logements privés ayant bénéficié d'aides de l'Etat», ajoute-t-il, «nous devons éviter à tout prix que le droit au logement opposable ne s'exerce que dans le seul secteur HLM».
En attendant, les Enfants de don Quichotte maintiennent la pression. L'association a installé jeudi en début d'après-midi un campement d'une dizaine de tentes dans un square du quartier populaire de Wazemmes à Lille. Ce dernier constitue le septième campement à être dressé en province, après ceux d'Orléans, d'Aix-en-Provence, de Marseille, Nice, Toulouse et Lyon.