Lors de sa garde à vue, le salarié de Mediaco qui conduisait l'engin chargé du démontage de la grue qui s'est effondrée mercredi dernier aurait reconnu avoir neutralisé le système de sécurité de l'engin peu avant l'accident. Il a été mis en examen.
Le conducteur de l'engin, âgé de 41 ans, a été mis en examen pour "homicide involontaire pour violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de sécurité et non respect des mesures relatives à la sécurité et aux conditions de travail", a précisé le parquet de Nantes.
Très choqué, le conducteur a été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction d'entrer en contact avec les personnes concernées par cette affaire, dont ses employeurs et les autres ouvriers travaillant sur le chantier.
Salarié chez Mediaco, il a reconnu lors de sa garde à vue avoir neutralisé le système de sécurité de l'engin peu avant l'accident, selon une source judiciaire. Il aurait neutralisé ce système dans le but d'éviter que la flèche de la grue ne touche un câble et a "poussé" son engin, selon cette même source.
"L'une des interrogations est de savoir si volontairement ou non le conducteur de ce camion-grue aurait neutralisé ce dispositif de sécurité qui, en fonction de la charge qu'il porte et du niveau où elle est portée, arrête tout entraînement et tout enchaînement technique et stabilise l'engin", a noté le procureur.
"Il y a bien sûr ce point des interrogations qui sont lourdes de conséquences sur l'orientation définitive de cette enquête", a-t-il ajouté.
"Il n'est pas question de faire passer le seul conducteur comme responsable", a déclaré pour sa part à l'AFP le procureur de la République de Nantes, Jean-Marie Huet, qui a noté que le juge d'instruction s'attacherait à définir les responsabilités de chacun dans cette affaire, qu'il s'agisse de personnes physiques ou morales.
Le dossier s'avère en effet complexe car plusieurs entreprises étaient présentes sur le chantier mercredi au moment du drame : l'entreprise en charge du gros oeuvre, une société en charge du démontage qui a elle-même sous-traité à une entreprise disposant du camion-grue, et l'entreprise qui avait en charge de recevoir et de transporter la grue.
"Ces responsabilités, même si elles sont complexes à établir, le seront", a assuré le procureur. La justice cherche aussi à établir s'il était nécessaire d'obtenir une autorisation de voirie pour effectuer cette opération.
Expérimenté et connu dans le métier, notamment pour sa grande rigueur en matière de règles de sécurité, le mis en examen conduisait un engin neuf sur lequel il avait été formé trois mois plus tôt, selon un grutier de l'entreprise qui tient à garder l'anonymat.
Enfin, "court-circuiter" le système de sécurité serait une pratique courante dans le métier pour éviter le blocage de l'engin, selon cette même source citée par l'AFP. Un expert en instruments de levage a été saisi et la justice attend son rapport.
De nombreuses questions restent toutefois encore sans réponses même si lhypothèse dun vent trop fort semble aujourdhui être écartée, Météo France ayant enregistré des rafales nexcédant pas les 35 km/h.
Le matériel non plus - qui était neuf - ne semble pas en cause. Quant au chantier : il était «exemplaire» selon les propos du maire de Rezé.
Ce chantier était en effet labellisé HQE, et le travaux étaient censés être réalisés avec un souci permanent de nuisance minium et de sécurité maximum.
Très choqué, le conducteur a été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction d'entrer en contact avec les personnes concernées par cette affaire, dont ses employeurs et les autres ouvriers travaillant sur le chantier.
Salarié chez Mediaco, il a reconnu lors de sa garde à vue avoir neutralisé le système de sécurité de l'engin peu avant l'accident, selon une source judiciaire. Il aurait neutralisé ce système dans le but d'éviter que la flèche de la grue ne touche un câble et a "poussé" son engin, selon cette même source.
"L'une des interrogations est de savoir si volontairement ou non le conducteur de ce camion-grue aurait neutralisé ce dispositif de sécurité qui, en fonction de la charge qu'il porte et du niveau où elle est portée, arrête tout entraînement et tout enchaînement technique et stabilise l'engin", a noté le procureur.
"Il y a bien sûr ce point des interrogations qui sont lourdes de conséquences sur l'orientation définitive de cette enquête", a-t-il ajouté.
"Il n'est pas question de faire passer le seul conducteur comme responsable", a déclaré pour sa part à l'AFP le procureur de la République de Nantes, Jean-Marie Huet, qui a noté que le juge d'instruction s'attacherait à définir les responsabilités de chacun dans cette affaire, qu'il s'agisse de personnes physiques ou morales.
Le dossier s'avère en effet complexe car plusieurs entreprises étaient présentes sur le chantier mercredi au moment du drame : l'entreprise en charge du gros oeuvre, une société en charge du démontage qui a elle-même sous-traité à une entreprise disposant du camion-grue, et l'entreprise qui avait en charge de recevoir et de transporter la grue.
"Ces responsabilités, même si elles sont complexes à établir, le seront", a assuré le procureur. La justice cherche aussi à établir s'il était nécessaire d'obtenir une autorisation de voirie pour effectuer cette opération.
Expérimenté et connu dans le métier, notamment pour sa grande rigueur en matière de règles de sécurité, le mis en examen conduisait un engin neuf sur lequel il avait été formé trois mois plus tôt, selon un grutier de l'entreprise qui tient à garder l'anonymat.
Enfin, "court-circuiter" le système de sécurité serait une pratique courante dans le métier pour éviter le blocage de l'engin, selon cette même source citée par l'AFP. Un expert en instruments de levage a été saisi et la justice attend son rapport.
De nombreuses questions restent toutefois encore sans réponses même si lhypothèse dun vent trop fort semble aujourdhui être écartée, Météo France ayant enregistré des rafales nexcédant pas les 35 km/h.
Le matériel non plus - qui était neuf - ne semble pas en cause. Quant au chantier : il était «exemplaire» selon les propos du maire de Rezé.
Ce chantier était en effet labellisé HQE, et le travaux étaient censés être réalisés avec un souci permanent de nuisance minium et de sécurité maximum.