PROPOSITION. Lors d'une réunion avec l'ensemble de la filière du bâtiment, le Conseil Supérieur de la Construction et de l'Efficacité Energétique (CSCEE) a présenté une série de propositions dans le cadre du plan de rénovation énergétique des bâtiments.
Ce 13 février 2018, le Conseil Supérieur de la Construction et de l'Efficacité Energétique (CSCEE) a réuni l'ensemble des acteurs de la filière du bâtiment et présenté son "avis officiel sur le plan de rénovation énergétique des bâtiments actuellement en concertation". Le CSCEE a confirmé sa participation active à la gouvernance du plan de rénovation et proposé, dans ce cadre, de piloter les évolutions du Dpe et des réglementations techniques de la construction.
Le CSCEE a listé une série de modifications "majeures" pour "la réussite du plan", qui sera présentée par Thierry Repentin aux ministères de la Cohésion des territoires et de la Transition écologique et solidaire. La première porte sur la mobilisation de l'ensemble des acteurs locaux afin d'identifier les ménages et copropriétés en difficultés pour rendre plus efficace la lutte contre la précarité énergétique et les passoires thermiques.
Pour une meilleure information du public
Le dispositif des certificats d'économie d'énergie (CEE), pointé du doigt par l'UFC-Que choisir mais défendu par les professionnels, est également abordé par le CSCEE qui en réclame une "utilisation stratégique et concertée" pour financer des programmes stratégiques. Le Conseil de la Construction considère que le calcul des montants des CEE doit être revu pour correspondre aux économies réelles. Des actions de communications auprès du public doivent également être menées pour lui permettre de comparer les offres. Et, à ce titre, le CSCEE écrit que "la transformation du CITE en prime et la coordination au niveau local des aides est essentielle".
Renforcer le DPE
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Autre sujet d'importance : le diagnostic de performance énergétique (DPE), qui doit devenir "l'information socle des particuliers et des pouvoirs publics" et ce "dès 2019". Mais pour cela, le Conseil reconnaît qu'il doit être fiabilisé et qu'il doit "donner deux informations bien distinctes: la performance du bâtiment via l'étiquette énergétique et le coût de l'énergie pour le ménage". L'organisme préconise par ailleurs que les diagnostiqueurs soient aussi "mieux formés et contrôlés".
Au-delà de ces modifications, le Conseil propose de nouvelles mesures pour aider les copropriétés à se lancer dans la rénovation. Afin de les repérer et de les inciter à passer à l'acte, il suggère que cela passe par la formation des syndics et professionnels de l'accompagnement technique et financier. Enfin, il réclame une stabilité des aides pour avoir une visibilité à plus long terme.