Dominique Perrault revisite l'Hippodrome de Longchamp (diaporama)

 

L'objectif de cette restructuration est d'inscrire davantage le lieu sur la scène internationale et de proposer des conditions d'accueil idéales aux manifestations de renommée mondiale. Aujourd'hui composé d'une multitude d'édifices disparates - dus à diverses phases de construction et d'extension depuis plus d'un siècle - il était devenu difficile de se repérer. Aussi le projet de Dominique Perrault Architecture consiste-t-il à revaloriser les éléments architecturaux d'origine et qui participe à l'identité de l'hippodrome, mais en les intégrant dans un nouveau paysage.

 

Une touche deauvilloise…
L'idée principale de ce projet tourne autour d'une nouvelle promenade en bois, baptisée « Les Planches », qui longerait et relierait de nord en sud toutes les fonctions du stade. Surtout, elle viendrait dominer les écuries et toute la partie technique de l'hippodrome, et serait dédiée aux déplacements piétons du grand public. Et c'est là aussi une des nouveautés de ce projet, c'est d'ouvrir plus largement l'hippodrome au public tout au long de l'année. Ce « jardin suspendu à la française », selon les termes de l'architecte, se veut une « réinterprétation contemporaine des grandes avenues parisiennes ». Les Planches seront ainsi protégées du soleil et du vent par un réseau de grandes ombrelles en acier inoxydable et maille métallique tissée, qui mesureront 5 mètres de haut et auront une superficie de 6x6 m. Scintillantes le jour, elles laisseront traverser la lumière tout en protégeant du soleil. La nuit, seules les structures métalliques seront visibles, comme « autant de réflecteurs lumineux balisant le territoire », précise le communiqué de l'agence.

 

Légèreté et transparence
Le bâtiment principal qui reçoit les tribunes sera « en mouvement », afin que les vues s'offrent autant de chaque côté de l'édifice. Ainsi, « un léger déversement d'ouest en est rapproche les spectateurs de la piste et de l'action, tandis qu'un deuxième, du sud au nord, oriente le jeu des tribunes superposées vers la ligne d'arrivée », souligne le cabinet. Celui-ci propose donc un « empilement de fines feuilles de béton teinté dans la masse couleur ardoise », qui donnerait de la légèreté à la structure. Cet effeuillage en mouvement permettra de protéger naturellement les gradins assis et debout du soleil et de la pluie et confèreront à la tribune un élan et une silhouette inédite facilement identifiable.

 

Projet intégré dans un environnement existant et préservé, il se doit également de le respecter. Dominique Perrault a donc imaginé un ensemble qui limitera son impact environnemental grâce à l'installation de toitures solaires thermiques et photovoltaïques pour la production d'énergie, de terrasses végétalisées récupérant les eaux de pluie, et de dispositifs paysagers pour le traitement naturel des eaux grises.

 

Les travaux débuteront en octobre 2013 pour une livraison prévue exactement deux ans après.