La Confédération européenne des distributeurs d'équipement (Eced) s'est réunie en marge du salon Intermat. L'occasion pour l'organisation de faire le point sur les manières d'appréhender la crise et les changements qu'elle engendre. Détails.
«Nous n'avons pas besoin de machines sophistiquées, mais qui répondent aux besoins de nos clients», estime José Gameiro, le président de la Confédération européenne des distributeurs d'équipement (Eced). Réunis lundi dans une salle surplombant un salon Intermat qui n'a pas vraiment fait le plein le jour de son inauguration, les professionnels de la distribution d'engin de travaux ont fait le point sur les différentes problématiques liées au secteur. Selon José Gameiro, la crise actuelle est «la pire que nous ayons à traverser depuis 15 ans», et les constructeurs devront, pour s'en sortir, parier sur des équipements plus favorables à l'environnement, tout en prenant en compte un acteur de plus en plus important : «La Chine va devenir un acteur de plus en plus fort, les distributeurs européens devront compter avec», estime José Gameiro.
Un challenge : se conformer aux lois européennes
Pour Philippe Papin, vice-président de l'Eced et membre du DLR (organisation des distributeurs, loueurs et réparateurs), il s'agit également de comprendre et de se conformer aux lois de l'Union européenne, une tâche qui est parfois compliquée car «les instances de l'UE nous parlent comme à des distributeurs automobiles, alors que nous faisons un tout autre métier», remarque t-il. A cela s'ajoute la réticence des établissements bancaires à financer les achats d'équipements. «Dans les temps de crise, il faut se recentrer sur les projets viables», indique Wolfgang Pinner, de BNP Paribas Leasing group (BPLG). «Dans la construction, cela se traduit par l'assurance que les usines et sociétés financées resteront maîtrisables».
L'Eced, qui se veut un complément des organisations nationales de distributeurs, voudrait attirer une centaine de distributeurs indépendants d'ici à 2010, tout en les encourageant justement à rejoindre les associations de leur propre pays. L'autre grand projet de José Gameiro est de mettre en place un système visant à recycler les équipements en fin de vie, et d'obtenir l'autorisation pour les distributeurs de négocier directement les accords avec les constructeurs.