Impliqué dans une affaire de marchés publics truqués, le bureau chargé d'administrer les biens immobiliers des forces armées nippones a été dissolu mercredi par le gouvernement japonais.

Devant une commission parlementaire, le ministre japonais de la Défense, Fukushiro Nukaga, a déclaré qu'il était «nécessaire de dissoudre l'Agence d'administration des installations de la Défense pour revenir à zéro», promettant de mettre en place à l'avenir «un système d'inspection strict».

Trois fonctionnaires de cette agence ont été arrêtés le week-end dernier sous l'accusation d'avoir truqué des appels d'offres, notamment un concours pour le système de climatisation d'un hôpital militaire, en divulguant des informations confidentielles aux entreprises prenant part à la compétition. Le ministère public a effectué mardi des perquisitions au siège de cette agence et chez plusieurs entreprises de travaux publics de Tokyo, soupçonnées d'avoir embauché des fonctionnaires de l'agence après leur retraite. Le «pantouflage» (pratique nommée «amakudari» au Japon), ou débauchage de fonctionnaires par le secteur privé, est un phénomène fréquent dans l'Archipel, où les administrations publiques maintiennent souvent des liens étroits avec des entreprises ayant embauché des fonctionnaires après leur retraite.

Les 3.077 travailleurs civils de l'agence dissoute conserveront leur emploi mais seront placés sous la tutelle directe du ministère, a indiqué M. Nukaga. Le Premier ministre Junichiro Koizumi a lui-même présenté ses excuses devant la commission parlementaire, promettant que «le gouvernement fera le maximum pour prévenir ce genre d'affaire» à l'avenir.

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