"Les architectes ne sont pas que sur les chantiers et sont aussi beaucoup à leur agence. Un travail très important est celui de prescripteur, donc de choix. Ils ont donc besoin d'informations sur les performances des produits, sur leur compatibilité entre eux, sur les agréments… Ils n'ont pas le droit de se tromper", détaille Jean-Mathieu Collard. "Les architectes essaient d'être assez précis sur les prix, car la tolérance est faible lors des appels d'offres. Et il est compliqué sur Internet d'obtenir autre chose que les prix publics qui ne comprennent pas la pose". Pour les artisans de la Capeb, les usages sont relativement similaires : "L'enquête a démontré que l'Internet est un outil d'accès à l'information. Outre cet aspect, le Web apparaît également comme un moyen d'échanges, avec les clients ou avec les fournisseurs. "La moitié des entreprises ont des sites Internet : ils apportent des clients et économiquement ont une valeur ajoutée avec un retour sur investissement très intéressant", assure-t-il.
Nouveaux produits, réglementations, solutions techniques...
L'innovation et l'adoption de nouvelles solutions techniques sont des moteurs importants de la recherche d'informations sur Internet. Même si les artisans apparaissent comme plutôt conservateurs, "leurs gestes étant une certaine forme de tradition", les obligations réglementaires les poussent à découvrir de nouveaux produits. "Facilité de mise en œuvre, confort et gain de temps les intéressent", estime le responsable Réseau de la Capeb. "L'exploitation de l'innovation par les artisans reste très liée à l'exemplarité. Il faut leur montrer", poursuit-il. Les architectes, pour leur part, s'intéressent à l'aspect environnemental des produits. "Mais le critère de choix d'une solution n'est pas connu a priori. Il pourra s'agir de sa disponibilité, de ses dimensions, des nuances… Il faut donc un maximum d'informations différentes", soutient Jean-Mathieu Collard.
