POLITIQUE. Le Premier ministre, lors de son discours de politique générale, ce 14 janvier 2025, a affirmé vouloir mettre en place une politique du logement "de grande ampleur".
Le sujet du logement a été l'un des derniers à être abordés par le Premier ministre, François Bayrou, lors de son discours de politique générale, prononcé ce 14 janvier 2025 à l'Assemblée nationale. Mais du moins le chef du gouvernement a-t-il employé les grands mots, assurant que la France avait besoin d'une "politique repensée et de grande ampleur" en la matière.
Après avoir salué les "efforts" des précédentes équipes dirigeantes pour "lever les contraintes" dans ce secteur, il a évoqué plusieurs axes de progrès : "réduire les délais, alléger les demandes d'autorisations [d'urbanisme]", faciliter la densification et les changements d'usage. Le Premier ministre souhaite également relancer l'investissement locatif (le Pinel n'existant plus depuis le 31 décembre 2024), mais aussi l'accession à la propriété (probablement par la relance du prêt à taux zéro évoquée récemment par la ministre du Logement, Valérie Létard). Les maires bâtisseurs devraient également être encouragés, a précisé François Bayrou sans en dire plus sur le détail d'une éventuelle mesure.
Il est toutefois à noter que le Premier ministre n'a pas évoqué les sujets de rénovation énergétique, d'efficacité énergétique, ou de sobriété. Un point qui ne manquera pas de faire réagir les acteurs de ces filières, notamment alors que le dispositif MaPrimeRénov' est financièrement bloqué depuis le 1er janvier 2025, année de l'entrée en vigueur du calendrier d'interdiction à la location de tous les logements classés G.
Reprise des travaux de simplification
En plus des annonces sur le logement neuf, autre potentielle bonne nouvelle pour les entreprises du secteur : la reprise des travaux sur la simplification de la vie économique. "Le poids des normes et de la bureaucratisation pèse en France dix fois plus que chez nos voisins", a remarqué François Bayrou. Le projet de loi simplification sera donc "adopté rapidement", ce qui répondra en partie aux attentes des organisations patronales représentant les TPE-PME. Le Premier ministre souhaite aller plus loin en impliquant les acteurs de terrain dans cet effort, dans le cadre de France expérimentation, de manière à ce qu'ils planchent, avec l'État, sur les "simplifications, suppressions et allègements d'obligations" envisageables. Il a cité les entreprises, mais aussi les collectivités locales.
Comme il l'avait fait lors de son entretien télévisé, François Bayrou a également tressé des lauriers aux entreprises, notamment de grande taille, ayant réussi à l'export. "Les multinationales sont en réalité celles qui par leur savoir-faire, leur effort de recherche, leur esprit de conquête, ont été sélectionnées par la compétition mondiale. Elles font honneur à la France et contribuent à sa richesse." Le Premier ministre souhaite ainsi les prémunir d'une augmentation "exponentielle" des impôts et des charges.
Les collectivités devront tout de même contribuer à l'effort
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