Après la crise qui a secoué le groupe, Yves-Thibault de Silguy et Xavier Huillard, respectivement président et directeur général de Vinci, ont déclaré vouloir tourner la page Antoine Zacharias, dans une interview aux Echos parue mercredi. Et affirment faire des rémunérations des dirigeants «un des chantiers de gouvernance des mois à venir».

Concernant les rémunérations des dirigeants, «il est bien évident que c'est un des chantiers de gouvernance des mois à venir pour le conseil d'administration», indique Yves-Thibault de Silguy, nouveau président de Vinci, en remplacement d'Antoine Zacharias, accusé de s'attribuer des rémunérations exorbitantes.

«Aujourd'hui, l'entreprise est en ordre de marche et a retrouvé sa sérénité», poursuit Yves-Thibault de Silguy. Et d'ajouter : «Je considère que Vinci avait l'ensemble des organes de gouvernance requis. Il faut maintenant faire en sorte qu'ils fonctionnent et que les comités d'administrateurs au nombre de quatre soient réellement utilisés». D'après lui, «il faudra revoir leur composition, préciser leur programme de travail, les réunir plus souvent et plus régulièrement».
Yves-Thibault de Silguy indique encore que le conseil d'administration du groupe «devra compter des femmes, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui» et que «la présence d'administrateurs étrangers supplémentaires serait un vrai plus». Il explique que «son rôle sera de (s')assurer du bon fonctionnement du conseil d'administration et de veiller à l'application des règles de bonne gouvernance».
L'hôtel particulier où se réunissait le conseil d'administration sera quant à lui vendu.
Egalement interrogé par Les Echos, le directeur général de Vinci Xavier Huillard indique de son côté qu' «il faut tourner la page», après la crise qui a secoué le groupe.

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