La banque Palatine a publié les résultats mensuels de son observatoire des PME/ETI (entreprises de taille intermédiaires) pour mai 2012 qui laisse entrevoir une confiance des entrepreneurs dans leurs secteurs, en même temps qu'un pessimisme concernant l'économie française. Ainsi une majorité d'entreprise ne prévoit aucune embauche dans les six prochains mois.
Drôle de contradiction dans les indices de confiance des patrons de PME ! C'est ce qui ressort en effet des résultats du mois de mai de l'observatoire des PME/ETI - dont 35% appartenant au secteur de l'industrie/BTP - de la banque Palatine. Alors qu'ils sont très optimistes quant à leur propre activité, avec 78% des sondés confiants dans leur entreprise concernant les perspectives des 6 prochains mois, ils sont plus de 71% à se dire « inquiets » du futur de l'économie française. Si l'on compare avec les résultats des mois précédents, on remarque une forte chute de 10% dans les perspectives de l'économie française tandis que la confiance dans son entreprise reste stable (-2%). En ce qui concerne les perspectives d'expansion de leur activité, seuls 33% de patrons misent sur une croissance de leur chiffre d'affaires, contre 52% qui prévoient un statut quo, et 12% une contraction des résultats.
Une morosité qui se ressent dans la stratégie à court terme
Avec la crise, la stratégie commerciale demeure la principale priorité des dirigeants, suivie par la productivité et le positionnement sur de nouveaux marchés. Le classement reste inchangé, seule l'innovation recule fortement : elle n'est plus un objectif premier des patrons. Mais c'est surtout la perspective d'embauche qui est inquiétante : 81% des dirigeants envisagent une stabilité de la masse salariale de leur entreprise pour les 6 prochains mois.Daniel Karyotis, président du Directoire de la Banque Palatine, conclut : « la tonalité (du rapport) est plutôt négative […] les dirigeants doivent donc aller chercher la croissance à l'international ». En effet, les chefs d'entreprises, anticipant un statut quo de leur activité, peuvent envisager de s'exporter. Ils sont ainsi 66% à penser qu'il est important pour une PME de s'implanter en Chine, pourtant seuls 18% sont déjà implantés et uniquement 5% envisagent d'y ouvrir une filiale.
Méthodologie : enquête quantitative réalisée auprès d'un échantillon de 300 dirigeants d'entreprises dont le CA est compris entre 15 et 500 millions d'euros, entre le 25 avril et le 4 mai. L'échantillon a été interrogé par téléphone sur système CATI et la représentativité a été assurée par un redressement en termes de secteurs d'activité et de chiffre d'affaires.