ENQUETE. Selon l'observatoire Amarok, près des trois quarts des dirigeants du BTP se disent stressés voire très stressés. Plusieurs facteurs expliquent cette situation.
Charge de travail élevée, journées à rallonge... des facteurs de stress pour un grand nombre de dirigeants du BTP. Une étude réalisée par l'Observatoire Amarok a analysé le comportement de 317 d'entre eux. Le constat est alarmant. 73,5% déclarent ressentir un stress professionnel fort (39,6%), voire très fort (33,9%). Seuls 7,1% se disent stressés faiblement (6,2%) voire très faiblement (0,9%). Plusieurs raisons expliqueraient ces chiffres élevés.
Les causes du stress
Premièrement, le temps de travail. Là aussi les résultats sont édifiants. La règle des 35 heures, les dirigeants sont une majorité à ne pas l'appliquer. Plus des trois quarts travaillent en effet plus de 50 heures par semaine dont 26,2% entre 60 et 70 heures et 8% au-delà des 70 heures par semaines (soit 14 heures sur 5 jours). L'étude note que ce sont les chefs de micro-entreprise qui ont tendance à avoir un temps de travail supérieur à celui des patrons de petites et moyenne entreprise.
Autre facteur : la charge de travail. Là encore, ils sont nombreux à la ressentir. Plus de la moitié (58,6%) évoquent une forte charge de travail voire très forte. Pour seulement 18,9%, elle est plutôt faible à modérée. En revanche, aucun ne déclarent une charge de travail très faible. Cette charge de travail est aussi liée au temps de travail, souligne l'observatoire. Ainsi ceux qui travaillent plus de 70 heures par semaine ressentent une plus grande charge de travail.
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Attention au stress chronique
Si certains chefs d'entreprise parlent de "bon stress", l'étude leur recommande de "bannir cette croyance de leur pensée" arguant qu'il "n'y pas de stress positif pour la santé, sans dans des cas de survie". Et même s'il existe deux types de stress, l'un choisi (challenges) et l'autre subi (obstacles), l'observatoire note que "sur le plan de la santé physique et mentale, ces deux stress sont mauvais, surtout s'ils deviennent chroniques".