Optimiste ! Telle est la ligne adoptée par la Fédération française du bâtiment, qui tenait son point presse trimestriel mardi matin. « Meilleurs auspices », « stabilisation » ou encore « bonne résistance »… le président Ridoret n'a pas été avare en mots pour définir une année 2009 qui s'annonçait comme catastrophique. Détails.
Sortie de crise, accalmie, fin de la récession, embellie économique… Quelle que soit l'expression employée, l'idée reste la même. Et c'est Didier Ridoret, président de la FFB, qui a pris le relais ce mardi, afin d'évoquer une conjoncture pas si défavorable pour le bâtiment dans cette seconde moitié de l'année.
« Le bâtiment plie, mais ne rompt pas », a-t-il commencé par dire, revenant sur les chiffres peu glorieux annoncés en début d'année : 36.600 emplois perdus, dont 21.200 au seul titre de l'intérim, un volume de production en recul estimé à -5.1% sur le 1er semestre, dont -6.8% dans le neuf et -2.5% dans la rénovation. Des données moins catastrophiques que celles prévues par les analystes, qui font que le secteur du bâtiment assure, au final, une « bonne résistance ». A cela, la FFB évoque une baisse relative du niveau des carnets de commandes, l'importance des mesures gouvernementales en faveur du logement (doublement du PTZ dans le neuf et dispositif Scellier), la mise en place du Plan de relance en décembre dernier qui « a permis de changer de braquet en matière d'investissement public » et, enfin, l'évolution favorable des indicateurs de solvabilité.
« Le bâtiment plie, mais ne rompt pas », a-t-il commencé par dire, revenant sur les chiffres peu glorieux annoncés en début d'année : 36.600 emplois perdus, dont 21.200 au seul titre de l'intérim, un volume de production en recul estimé à -5.1% sur le 1er semestre, dont -6.8% dans le neuf et -2.5% dans la rénovation. Des données moins catastrophiques que celles prévues par les analystes, qui font que le secteur du bâtiment assure, au final, une « bonne résistance ». A cela, la FFB évoque une baisse relative du niveau des carnets de commandes, l'importance des mesures gouvernementales en faveur du logement (doublement du PTZ dans le neuf et dispositif Scellier), la mise en place du Plan de relance en décembre dernier qui « a permis de changer de braquet en matière d'investissement public » et, enfin, l'évolution favorable des indicateurs de solvabilité.
Conserver les acquis
Toutefois, si les données économiques et d'opinions paraissent fondées, Didier Ridoret ne minimise pas les difficultés à venir dans les prochains mois. Ainsi, la tendance à la stabilisation ne pourra être effective que « sous réserve de l'arrêt de la dégradation de l'activité à moyen terme ». Une stabilisation qui pourrait se confirmer courant 2010, selon lui, à la condition que trois mesures de consolidation des acquis soient prises rapidement. Le président de la Fédération du Bâtiment demande ainsi expressément au gouvernement que soit prorogé la mesure du doublement du prêt à taux zéro dans le neuf, que la TVA à 5.5% soit maintenue au-delà de 2010, et que les règles de contrôle sur les conventions FC.TVA signées dans le cadre de la Relance soient assouplies.
Si ces conditions sont réunies, « une embellie durable est possible », estime la Fédération. Cependant, le président a rappelé l'importance de plusieurs mesures engagées par le gouvernement, notamment la suppression de la Taxe professionnelle, l'instauration de la Taxe carbone et le « verdissement » des aides au logement. Si la première mesure est plutôt bien accueillie au sein de la FFB car elle devrait permettre de favoriser l'investissement - avec un objectif de « O perdant », insiste Didier Ridoret -, le sujet de la nouvelle Taxe carbone est davantage perçue comme une contrainte. Sans vouloir farouchement s'y opposer, la FFB a pu en chiffrer le coût. Par exemple : pour une entreprise de 40 à 50 salariés, avec une flotte de 50 véhicules environ, le coût devrait atteindre les 8.000 €. « Une somme importante », estime le président. Enfin, sur le « verdissement » dans le domaine du logement, la FFB, qui appuie les objectifs et les ambitions du Grenelle de l'environnement, met en garde néanmoins contre les effets néfastes sur le dispositif « Scellier » et ne souhaite pas que l'on change les règles du jeu : « Le verdissement à tout-va risque de casser la belle dynamique du Scellier, il faut y aller progressivement ».
Au final, la Fédération du bâtiment table sur une année 2009 moins touchée que prévu. Alors qu'était annoncé, dès le début d'année, un chiffre pour l'activité en baisse de -6%, la FFB avait rectifié le tir peu après, avec l'annonce du Plan de relance, en tablant sur un recul de -4%. A ce jour, la FFB déclare une baisse de l'ordre de -5.1%. Résolument optimiste, Didier Ridoret veut croire à un retour à -4% d'ici à la fin de l'année et à un maintien du nombre d'emplois perdus à 36.600. Du côté du nombre de mises en chantier, alors qu'une défaillance du logiciel ne permet plus d'obtenir ces données depuis mars dernier, la FFB table sur une fourchette comprise entre 340.000 et 380.000, sans pour autant croire à une augmentation du volume par rapport à 2008. L'optimisme a ses raisons…
Selon l'AFP, qui reprend les termes de cet entretien, Xavier Huillard prédit que l'état du secteur allait continuer à décliner l'an prochain, avec des suppressions d'emplois à la clé. « Le secteur de la construction va perdre encore du terrain et le plus bas est à venir », a-t-il déclaré dans les colonnes du quotidien britannique. A la tête d'un groupe fort de 164.000 salariés, il estime que si des suppressions arrivaient, la flexibilité de Vinci est suffisante pour éviter les licenciements. Pour appuyer ses dires, le dirigeant de Vinci note qu'il n'y a encore aucun signe d'amélioration en Allemagne, le plus gros marché d'Europe, malgré le plan de relance du gouvernement. De plus, la hâte du gouvernement français d'aider certaines constructions publiques ont aidé le secteur à éviter le pire, a déclaré Xavier Huillard. « C'est arrivé juste au bon moment », a-t-il souligné.