ANNONCES. Le secrétaire d'Etat aux Transports vient d'annoncer que le second plan de relance autoroutier de 1 milliard d'euros sera financé par les collectivités locales et une hausse des tarifs des péages comprise entre 0,3 et 0,4% par an entre 2018 et 2020. Le Gouvernement liste 30 projets prioritaires et table sur un début des premiers travaux à la fin de l'année 2017. Découvrez les trente projets.

Fin juillet 2016, François Hollande avait appelé de ses vœux un deuxième plan de relance autoroutier "de manière à ce que nous puissions engager ces travaux très rapidement, c'est-à-dire au début de l'année prochaine". Un mois et demi après, ce plan d'un milliard d'euros à destination des autoroutes porte sur des projets déjà "avancés, au niveau des études ou des déclarations d'utilité publique", vient d'être validé par le chef de l'Etat, a annoncé, dimanche 18 septembre 2016, Alain Vidalies, secrétaire d'Etat aux Transports au Journal du Dimanche (JDD). Une annonce majeure au moment où les équipes des groupes de Vinci, Eiffage et Sanef étaient encore en discussion avec Alain Vidalies, ce lundi 19 septembre 2016, nous a-t-on confirmé au Secrétariat d'Etat aux Transports.

 

"Nous avons recensé les demandes des collectivités et établi une liste précise - qui n'est pas fermée - de 50 dossiers. Il y a 30 opérations routières, type échangeurs, véritablement d'intérêt pour les territoires, a signalé Alain Vidalies. S'y ajoutent la création d'aires de covoiturage et des aménagements environnementaux comme des écoponts, des murs antibruit, pris en charge directement par les sociétés d'autoroutes."

 

Avant d'ajouter que "ce milliard d'euros de travaux d'ici à 2019 devrait permettre de créer 5 000 emplois."

 

Vers des travaux d'ici à fin 2017

 

Le secrétaire d'Etat a aussi demandé aux préfets de région d'engager des négociations avec les collectivités locales. Avec l'objectif de les finaliser d'ici au 30 septembre pour "engager les premiers travaux à la fin de l'année 2017."

 

L'Exécutif a donc fait le choix de ne pas faire financer ces travaux par les sociétés d'autoroute en échange d'un allongement de leur contrat de concession car la procédure "prendrait trop de temps", nous explique-t-on.

 

La négociation qui s'est ouverte ce lundi, porte notamment sur l'accord des collectivités locales concernant leur participation. Et le reste sera financé par une augmentation du tarif des péages, qui sera comprise entre 0,3% et 0,4% par an entre 2018 et 2020, indique Alain Vidalies sur son compte Tweeter.

 

"L'impact de l'augmentation sera faible. Par exemple, chez Cofiroute, l'augmentation prévue pour 2018 dans le contrat de concession est de 1,46%; on passerait à 1,76%. Prévue chez d'autres à 1,15%, elle monterait à 1,45%. Tout sera contrôlé par une autorité indépendante, l'Arafer",, précise-t-il.

 

Une bonne nouvelle pour la FNTP

 

Ces annonces n'ont pas tardé de faire réagir les professionnels des travaux publics en l'occurrence. Interrogée par Batiactu, la FNTP se réjouit ainsi de cette annonce tout en restant prudente : "Ces 30 opérations vont permettre de redynamiser un secteur encore convalescent. De plus, ces travaux se financeront par l'usager et auront un impact sur la compétitivité des entreprises des TP."

 

De son côté, Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale a réagi à l'AFP : "Si l'on veut à la fois que notre équipement autoroutier corresponde à la qualité de ce que doivent être aujourd'hui, notamment au niveau européen, les moyens de transport, et si l'on veut prévoir des investissements, ça me paraît normal que ce soient les utilisateurs qui paient et pas l'ensemble des ménages". Et d'ajouter : "Et je pense que, notamment si l'on veut réussir cette transition énergétique, il faut réussir à équilibrer le coût entre le ferré, l'autoroute et les différents moyens de transport".

 

Découvrez dès la page 2, la liste des 30 projets identifiés pour le Plan d'investissement autoroutier.

 

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