EDF va lancer, à la fin du mois de septembre, la 2e phase d'essais de son prototype d'hydrolienne « Arcouest ». Le but ultime : installer quatre de ces turbines géantes, mues par la force du courant, afin de créer une centrale immergée au large de Paimpol, qui doit être opérationnelle au printemps 2014.

EDF avait déjà mené une première campagne d'essais immergés avec son hydrolienne géante entre octobre 2011 et janvier 2012. Les résultats avaient été jugés « très encourageants ». Après avoir été remontée à la surface et envoyée chez son fabricant OpenHydro (en Irlande) pour être scrutée sous toutes les coutures, la turbine marine est de retour sur le port de Brest. Elle devrait être à nouveau posée sur le fond océanique, à 35 mètres de profondeur au large de Paimpol-Bréhat, une zone qui bénéficie de courants très puissants, ceci afin de vérifier son fonctionnement en conditions réelles. « La première campagne d'immersion a permis de valider les procédures de pose et de récupération de la machine », explique Jean-François Astolfi, le directeur de la production hydraulique chez EDF. « Nous avons eu confirmation des performances attendues et du fait que la barge était adaptée pour la pose et la récupération ».

 

A terme, EDF prévoit de mettre en service un parc de quatre de ces hydroliennes, d'une puissance unitaire de 0,5 MW. Elles seront reliées au réseau terrestre électrique par un câble de 15 km de long, déjà posé au mois de juin. Les débuts de la production électrique devraient intervenir à l'été 2013, avec un parachèvement du parc au printemps 2014, avec un an et demi de retard sur les premières prévisions. Il est espéré que les quatre turbines de 16 mètres de diamètre alimentent, en tout, de 2.000 à 3.000 foyers bretons. EDF estime que le gisement potentiel d'énergie lié aux courants marins au large des côtes françaises représente environ 5 GW, soit l'équivalent de trois réacteurs nucléaires EPR.

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