Nicolas Sarkozy a reçu mardi deux représentants du Samu social. Ces derniers lui ont indiqué que les demandes d'hébergement formulées depuis la vague de froid avaient été pourvues. Pendant ce temps, les associations d'aide aux Mal-logés ont tenté de remettre au président de la République une liste des bâtiments vides à réquisitionner.

Xavier Emmanuelli, président-fondateur du Samu social, et Stéfania Parigi, directrice du Samu social de Paris, ont été reçus mardi par Nicolas Sarkozy. Xavier Emmanuelli a indiqué au président de la République que toutes les demandes d'accueil formulées par les SDF depuis le début de la vague de froid, il y a quelques jours, avaient été «pourvues».

 

Xavier Emmanuelli a d'ailleurs estimé qu'il y avait, cette année, «un effort avec le ministre [du Logement] Benoît Apparu» et que «depuis quatre ou cinq jours, on a des bonnes performances (...). Ce qu'il faudrait, c'est que ça reste toute l'année», a-t-il ajouté.

 

Les mal-logés restent devant l'Elysée
Par ailleurs, au même moment, plusieurs associations luttant contre le mal-logement sont venue à l'Elysée pour y déposer une liste de 20 bâtiments vides, «libres tout de suite et qui peuvent être réquisitionnés». Mais ces associations n'ont pas été autorisées à pénétrer dans la cour de l'Elysée. Pour Jean-Baptiste Eyraud, de Droit au Logement (DAL), c'est de la censure. "On proteste énergiquement contre cette méthode», a-t-il affirmé avant d'ajouter que la délégation irait à La Poste envoyer ce courrier «avec accusé de réception, on n'a pas d'autres solutions». Augustin Legrand, représentant des Enfants de Don Quichotte, s'est dit quant à lui déçu que Nicolas Sarkozy prenne le temps de recevoir le président d'Eurostar suite au blocage des trains entre la France et le Royaume-Unis, et pas pour les associations défendant les mal-logés. «Nous, ça fait trois ans qu'on se bat collectivement pour faire avancer le dossier du logement. On n'est pas entendus, on se fait matraquer, on n'a même pas le droit d'aller déposer une lettre à l'Élysée. C'est ça la réalité, c'est scandaleux !»

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