C'est officiel : il existe bien désormais deux projets de reconversion de la base aérienne 103 de Cambrai (Nord). Deux projets, deux idées complètement différentes portés par des élus de bord politiques opposés. La polémique a déjà commencé...
Mercredi 6 juin, la Région et les départements du Nord et du Pas-de-Calais ont organisé une conférence de presse à Cambrai. Objectif : défendre un projet de reconversion en plateforme logistique en lien avec le canal Seine-Nord, maillon manquant entre la Seine et le réseau fluvial de l'Europe du Nord, lui-même en projet dont la conclusion est prévue pour 2016-2017.
« Ce serait la base arrière des entreprises qui creuseront le canal, et un site d'extension potentiel de la future plateforme multimodale de Marquion », qui se situera elle-même à proximité du canal, a expliqué la présidence du Conseil général du Nord. Les élus défendent alors l'idée d'une plateforme 'quadri-modale', rassemblant transports fluvial, ferroviaire, routier et aérien.
Un contre-projet qui créé la surprise
Cette annonce a coïncidé avec la présentation surprise d'un projet de parc à thèmes, soutenu par deux élus locaux, François-Xavier Villain, maire de Cambrai et également député Debout la République, et Guy Bricout, son suppléant et maire de Caudry.
Baptisé 'Mobilopolis', il comprendrait une zone ludique avec des attractions, une piste de ski, un bassin nautique, un hippodrome ou encore des activités aériennes. « Ce qui est étonnant c'est que nous avons une réflexion et eux, à quelques jours des élections, annoncent un projet dont ils ne nous ont jamais parlé », s'est agacé le président du Conseil général du Pas-de-Calais, Dominique Dupilet. François Xavier Villain et Guy Bricout étaient présents hier à la conférence de presse. Ce qui a donné lieu à un débat parfois vif.
« Nous avons décidé de financer un syndicat mixte qui permettrait de maintenir la base dans de bonnes conditions et en bon état », a indiqué la Région Nord/Pas-de-Calais, au cours de la même conférence de presse. Pour rappel, en juillet 2008, l'Etat avait annoncé la fermeture de la base aérienne -350 hectares à cheval sur les deux départements - qui doit être dissoute officiellement au mois de juin, avant un déménagement en fin d'année.