Deux maisons sociales Bepos : découvrez les premiers retours d'expérience

 

Propriété du bailleur social Habitat Audois, elles entrent dans le cadre du projet HSP "Habitat Social Positif" et mettent en œuvre des solutions qui se veulent simples et faciles à utiliser. Cette initiative, portée par le spécialiste de la terre cuite Terreal, vise à construire un habitat confortable performant avec une consommation d'énergie qui soit en-dessous des seuils de la RT2012 et donc proche de la RT2020. Pour cela, deux solutions différentes ont été retenues pour la structure : un système de brique de structure à pose collée et un système constructif de type panneaux sandwich avec isolant intégré de 30 cm d'épaisseur et de 2,80 m de haut.

Des premiers résultats encourageants

Après six mois d'exploitation, les premiers résultats sont tombés : les deux habitations consomment moins d'énergie qu'elles n'en produisent. Ainsi, le T3 consomme 58 kWh/m2/an, et produit grâce aux panneaux photovoltaïques 71 kWh/m2/an, et le T4 consomme 66 kWh/m2/an et produit 70 kWh/m2/an. "L'idée était de trouver un équilibre. On ne cherche pas à transformer les maisons en centrale à énergie", souligne Eric Weiland, directeur Recherche & Développement de Terreal. Autre enseignement : la consommation pour les usages électro-domestiques est supérieure à tous les usages de la RT 2012 et sensiblement inférieurs aux attentes. Ainsi, pour le T3, elle représente 37 kWh/m2/an, tandis que le chauffage (dont le bois) atteint 22 kWh/m2/an, 4 kWh/, m2/an pour l'eau chaude et 2 kWh/m2/an pour l'éclairage et la VMC. Concernant la consommation énergétique pour l'eau chaude sanitaire, elle est conforme aux attentes pour les deux maisons, avec une facture oscillant entre 3 et 6 euros par mois. Quant à la production photovoltaïque, elle est en ligne avec les prévisions. Enfin, concernant le confort d'hiver, la température choisie par les habitants est d'environ 22°C avec une facture de chauffage (bois inclus) évaluée à moins de 2 euros par jour. L'inertie du bâti participe à cette homogénéité.

Des pistes d'amélioration

Après ces premiers retours, des pistes d'amélioration se sont détachées parmi lesquelles la gestion de la ventilation nocturne (ouverture des fenêtres), l'occultation du jour (mise en place de pergola), mais aussi la régulation du poêle à bois, et le réglage du sèche-serviette dont la température était trop élevée. Désormais, les acteurs du projet attendent de voir comment se comporteront les locataires dans la deuxième partie de l'année. Et ce n'est pas fini puisque l'expérience s'étend sur trois années : "Les occupants ont signé une charte et une convention. Une manière de les intégrer complètement dans le projet. Ils ont également accès à des données en ligne afin de comprendre et de maîtriser leur consommation d'énergie", souligne le maire de Castelnaudary, Patrick Maugard. En outre, un sociologue viendra discuter avec eux tous les six mois environ afin de mieux appréhender les manières de vivre. Car l'enjeu est bien là : reproduire ce type d'opération sur d'autres territoires en les ajustant et en les adaptant, notamment pour le collectif.