Après le retrait des deux autres groupes en lice pour reprendre Photowatt, EDF se retrouve désormais seul sur les rangs pour sauver le fabricant de panneaux photovoltaïques. Le tribunal de commerce de Vienne (38) devrait rendre sa décision le 27 février.
Le fabricant grenoblois de fours industriels ECM et le consortium constitué de la société MPO International et de l'assembleur lyonnais de modules photovoltaïques Solarezo ont jeté l'éponge.
Sans surprise, EDF est désormais seul en piste pour reprendre le fabricant de panneaux photovoltaïques isérois, Photowatt. Annoncée par le président Nicolas Sarkozy le 9 février, l'offre de l'électricien français prévoit de conserver l'ensemble des 430 salariés. Dans le détail, 345 d'entre eux continueraient à travailler au sein de Photowatt et 85 autres seraient reclassés au sein du groupe d'électricité. «C'est une offre inespérée pour les salariés. On ne peut que se réjouir qu'une entreprise soit capable de faire cette proposition», a expliqué le président du tribunal de commerce de Vienne, Pierre Sibut.
Réaction des salariés
Du côté des salariés, c'est le soulagement : «L'offre sociale déposée par EDF était imparable. Je ne vois pas ce que l'on pouvait demander de mieux», a indiqué à l'AFP Philippe Miklou, délégué syndicat FO.
Il faudra tout de même attendre le 27 février, date officielle à laquelle le nom du repreneur sera dévoilé par le tribunal de commerce de Vienne.
Pour rappel, Photowatt a déposé le bilan en novembre dernier, notamment en raison d'une concurrence chinoise de plus en plus forte. Le site français de Photowatt, basé à Bourgoin-Jallieu (Isère), avait déjà été touché par un plan social en mars, visant 119 emplois. Selon un article du quotidien Les Echos datant de novembre, la société a dégringolé, en quelques années, de la 5e à la 72e place mondiale, au profit des fabricants chinois.