Dans son rapport annuel, La Cour des comptes dénonce une dérive des coûts et des délais dans l'opération de désamiantage de l'université parisienne de Jussieu, lancée en septembre 1996.
«Malgré les préconisations faites en 1999 par la Cour, cette opération (...) a été menée sans programmation d'ensemble et sans structure de pilotage», a déploré son premier président, Philippe Séguin, lors d'une conférence de presse.
«La dérive des coûts et des délais n'a pu être évitée, puisque l'opération ne sera pas terminée avant 2012 alors que l'échéance déterminée par les textes est 2008» a-t-il ajouté. Pour la Cour, le lancement de l'opération en septembre 1996 a été décidé sur la base d'études préalables «insuffisantes», ce qui a conduit dans un premier temps à proposer un calendrier de 37 mois et un budget de 135 millions d'euros pour les travaux. Les efforts de programmation ultérieurs ont ensuite été menés «au coup par coup» et par des intervenants différents, alors que le campus a continué jusqu'ici à recevoir enseignants et étudiants. «Le chantier a changé progressivement d'échelle pour aboutir à une rénovation globale du campus», qui s'étend sur 311.000 m2, souligne la Cour dans un document de synthèse remis à la presse.
Fin 2002, le coût de l'opération était évalué à environ 800 millions d'euros, sans compter les frais de remise en sécurité de plusieurs bâtiments, les «barres de Cassan». Celles-ci ne contiennent pas d'amiante et ne sont donc pas concernées par le désamiantage mais le coût de leur traitement est estimé à plus de 40 millions d'euros. La Cour des comptes dénonce en outre des «entorses aux règles de passation et d'exécution des marchés publics». «De 1997 à 2002, l'établissement public du campus de Jussieu a conclu 171 marchés, souvent dans l'urgence et sans réelle mise en concurrence pour ceux d'entre eux qui ont été négociés», lit-on dans le rapport. En conclusion, la Cour estime nécessaire que «toutes les leçons des errements antérieurs soient systématiquement et rapidement tirées».
«La dérive des coûts et des délais n'a pu être évitée, puisque l'opération ne sera pas terminée avant 2012 alors que l'échéance déterminée par les textes est 2008» a-t-il ajouté. Pour la Cour, le lancement de l'opération en septembre 1996 a été décidé sur la base d'études préalables «insuffisantes», ce qui a conduit dans un premier temps à proposer un calendrier de 37 mois et un budget de 135 millions d'euros pour les travaux. Les efforts de programmation ultérieurs ont ensuite été menés «au coup par coup» et par des intervenants différents, alors que le campus a continué jusqu'ici à recevoir enseignants et étudiants. «Le chantier a changé progressivement d'échelle pour aboutir à une rénovation globale du campus», qui s'étend sur 311.000 m2, souligne la Cour dans un document de synthèse remis à la presse.
Fin 2002, le coût de l'opération était évalué à environ 800 millions d'euros, sans compter les frais de remise en sécurité de plusieurs bâtiments, les «barres de Cassan». Celles-ci ne contiennent pas d'amiante et ne sont donc pas concernées par le désamiantage mais le coût de leur traitement est estimé à plus de 40 millions d'euros. La Cour des comptes dénonce en outre des «entorses aux règles de passation et d'exécution des marchés publics». «De 1997 à 2002, l'établissement public du campus de Jussieu a conclu 171 marchés, souvent dans l'urgence et sans réelle mise en concurrence pour ceux d'entre eux qui ont été négociés», lit-on dans le rapport. En conclusion, la Cour estime nécessaire que «toutes les leçons des errements antérieurs soient systématiquement et rapidement tirées».
