Des fortes odeurs de plantes embaument l'air, dont un doux parfum de pins. La grande variété des arbres occupant le parc immobilier est une ode à la végétation méditerranéenne. L'ensemble a été imaginé par le paysagiste du parc public qui borde le site, Jean Frédéric Gay. Il est alors difficile de distinguer le privé du public, et le jardin du passage entre les immeubles.
L'architecte Édouard François, tête pensante du site, préfère parler de "support de végétalisation" plutôt que de "façades végétalisées" pour parler de ce projet d'ensemble. L'hyper végétalisation et l'hyper perméabilité des sols participent à la lutte contre les îlots de chaleur, selon lui. Les immeubles sont situés en zone inondable à forte sismicité. Il a donc fallu construire des façades en béton brut.
Les façades ont été accastillées de tuteurs en châtaignier, avec, entre eux, des câbles en inox pour permettre aux plantes de grimper. Un système de récupération des eaux de pluie arrose les plantes. Celles de pleine terre ont été greffées à celles des pots suspendus dans des bacs. D'ici trois ans, lorsque les greffes auront pris, l'idée est de couper une partie ou l'ensemble de l'arrosage automatique des pots. Les plantes, qui communiqueront alors entre elles, n'auront plus besoin de ce système d'arrosage.
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Aux pieds des immeubles, quelques buttes ici et là sont recouvertes de grands arbres, eux-mêmes plantés dans des pots. "Si on veut un jour refaire l'étanchéité, on pourra facilement enlever ces arbres et les remettre ensuite", détaille Édouard François. Les immeubles sont suffisamment éloignés les uns des autres pour laisser de grands pans de paysage à la vue des habitants. "On n'a pas l'impression d'être enclavé car il y a des ouvertures entre les immeubles." En permettant de disposer d'une vue sur le paysage au bout de chaque bloc, l'architecte s'est inspiré du quartier de Manhattan à New York.