D'après le baromètre 2014 publié, par la société immobilière Nexity, sur les Français et le Logement, les Français pronostiquent désormais majoritairement un statu quo de la situation (54%) plutôt qu'une dégradation (25%). Précisions et explications.
L'enquête du dernier baromètre Ipsos pour Nexity*, - principal promoteur avec 10.121 logements écoulés en 2013**- révèle que 78 % des sondés estiment qu'il est encore "difficile" de trouver un logement. A l'inverse, cette étude démontre aussi "une certaine décrispation" concernant les problématiques liées au logement. Un constat qui arrive au neuvième rang des préoccupations des Français d'après Ipsos/Nexity, loin derrière l'emploi, le pouvoir d'achat, les inégalités sociales, l'école et l'éducation, la santé, les retraites et la sécurité. "Les Français pronostiquent désormais majoritairement un statu quo de la situation (54%), plutôt qu'une dégradation (25%)", détaille le baromètre.
Un pouvoir d'achat toujours limité
"Après une année 2013 marquée par la baisse des prix et le ralentissement des mises en chantier, la situation économique reste délicate et le pouvoir d'achat des Français limité", analyse également l'étude dans un communiqué.
Le pronostic quant à l'évolution des prix va dans le même sens, signale l'étude puisque de plus en plus de Français estiment que les prix vont baisser à l'achat : 29% dans le neuf et même 47% dans l'ancien, en hausse de 8 points pour chacun.
S'agissant du volet de la location, les évolutions sont moins importantes rapporte l'analyse : 6 points de plus chez ceux qui estiment que les prix baisseront dans le neuf (17%) et 3 points de plus pour l'ancien (26%). Le pronostic d'une augmentation des prix des logements en location reste largement majoritaire, respectivement 72% et 58%, mais affiche son niveau le plus bas depuis le début du baromètre en septembre 2011. En conséquence : la limitation de la hausse des loyers reste, selon les Français, la priorité des actions à entreprendre en matière de logement (45%) mais elle baisse de 4 points.
La construction de logements au 4ème rang des priorités
Au deuxième rang des priorités, 35% des Français (+3 points) souhaitent davantage d'actions visant à "rendre les logements plus économes en énergie", et ce devant la limitation de la hausse des prix à l'achat, et la construction de logements. La construction de logements figure quant à elle au 4ème rang des priorités (25%, +1pt). 31% des Français pensent d'ailleurs que celle-ci pourrait être favorisée si l'Etat venait à aider l'accession à la propriété (31%) ou libérait des terrains lui appartenant (28%). Sur un échelon plus local, les Français citent la disponibilité des terrains (32 %) et des systèmes de financement complexes (30 %) comme principaux freins à la mise en œuvre d'une politique efficace et adaptée sur leur territoire.
L'intercommunalité, l'échelon le plus adapté ?
Enfin, la politique du logement est également au cœur des préoccupations des personnes interrogées. A ce sujet, les Français en appellent à l'intercommunalité, (41 %, - 4pts) quand 35 % pensent que c'est à l'Etat (+2 pts) et 20 % à la commune (+4 pts). En matière de construction de logements, là aussi ils plébiscitent l'intercommunalité (30 %, - 2 pts) plutôt que la commune (18 %, + 1 pt).
De fait, poursuit le baromètre, la place occupée par le logement dans l'action gouvernementale semble jugée insuffisante : moins de 4 Français sur 10 pensent qu'elle est importante (37%) contre 6 sur 10 qui pensent qu'elle ne l'est pas (60%).
En revanche, deux mois avant les élections municipales, le bilan que dressent les Français sur l'action de leur municipalité en matière de logement est globalement assez positif : "66% d'entre eux en ont une vision positive, contre 28% une vision négative." Dans le détail, c'est sur la rénovation des quartiers anciens (65% de jugement positif vs 26% de négatif) et l'aménagement de nouveaux quartiers (62% de positif et 28% de négatif) que le bilan reste le plus élogieux, ce qui tendrait à montrer le dynamisme des municipalités au cours des dernières années, conclut l'analyse.
**Méthodologie
L'étude a été réalisée par téléphone les 24 et 25 janvier 2014 auprès de 949 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
