Le planning de cette première partie du projet Eole a été décalé d'environ un an, "surtout à cause de la crise covid", assure Xavier Gruz. Sur le chantier de la Porte Maillot, les imprévus se sont accumulés. "Nous avons arrêté le chantier durant deux mois et demi au début de la crise sanitaire, avant de reprendre en mode dégradé, se souvient le directeur de projet. Puis, nous avons souffert de rupture d'approvisionnement, sur le métal, sur les aciers, et des contraintes de circulation en Europe et dans le monde. Les escaliers mécaniques, par exemple, étaient fabriqués à Wuhan, où la crise covid a démarré, et devaient être acheminés par bateau depuis Shanghai, qui a connu des restrictions fortes. Sans compter que nous avons eu des difficultés au moment de procéder au rabattement de la nappe phréatique et avons dû nous arrêter quelques semaines."

 

Mais le chantier est désormais dans sa dernière phase. Objectif : le terminer d'ici à la fin du mois de février 2024. Des étapes importantes ont cependant déjà eu lieu ces dernières semaines, et notamment durant l'été 2023, préfigurant la mise en exploitation de la nouvelle infrastructure. "Début juin, nous avons ouvert le tunnel et fait tomber la paroi entre l'ouvrage existant et le tunnel neuf, à Saint-Lazare. Ce que nous ne pouvions pas faire avant que les systèmes de désenfumage et de ventilation soient opérationnels sur les 8km de la partie neuve."

 

Puis, la caténaire a été mise sous tension dans le tunnel, et sur la section à l'air libre à Nanterre. Début juillet, le nouveau poste d'aiguillage a été mis en service. Peu après, de premières rames commerciales ont commencé à circuler. "Et nous avons pu valider la circulation des trains à 120km/h le 11 août 2023", se réjouit Xavier Gruz. Soit 30km/h de plus que le RER A.

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