Pour parvenir à ses résultats, Agilis s'est notamment penché sur la problématique des matériaux, constatant que 70 à 80% du bilan carbone du projet reposait sur leur extraction. La chaussée sur les trois voies de cette première phase devant être entièrement déconstruite, l'entreprise s'est demandé que faire des 16.000 tonnes de béton à retirer.

 

Il a ainsi été décidé de mettre en place dans l'enceinte de l'aéroport une plateforme de recyclage ainsi qu'une centrale à béton mobile. Ce qui a permis de recycler la quasi-totalité des déblais (99,98%). Surtout, quelque 6.000 tonnes ont pu être réutilisées directement sur le chantier, sous la forme de granulat béton, mais aussi de tranchée drainante ou encore de lit de pose.

 

Qualité "exceptionnelle"

 

L'avantage d'une plateforme sur site est multiple puisqu'il permet d'une part de limiter le transport de matériaux, d'éviter les contrôles à l'entrée de l'enceinte aéroportuaire puisqu'ils se trouvent déjà dans la zone sécurisée, mais surtout d'être certain de la provenance, de la qualité "exceptionnelle, avec des caractéristiques intrinsèques particulièrement intéressantes bien que les dalles béton datent des années 70", et de la composition des matériaux réutilisés. Car les granulats recyclés utilisés pour réaliser une chaussée béton ne peuvent être issus eux-mêmes que d'une autre chaussée béton, rappellent les équipes d'Agilis.

 

Le béton réalisé sur place avec 20% de matériaux issus de la phase démolition a été utilisé pour les chaussées des taxiways Q2 et Q4. Des structures rigides standards, de 70cm d'épaisseur. Une partie des blocs béton déconstruits est conservée, afin d'être réutilisée pour la prochaine phase du projet. Le reste, notamment les enrobés, a été trié et envoyé sur d'autres plateformes de recyclage.

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