TRAVAUX. L'opération délicate du démontage de l'échafaudage de la cathédrale Notre-Dame de Paris vient de débuter concrètement, ce lundi 8 juin 2020.
C'est la "dernière phase" de l'opération de démontage de l'échafaudage calciné de la cathédrale Notre-Dame de Paris qui vient de débuter ce 8 juin 2020. L'ensemble est constitué de 40.000 pièces, "dont la moitié se trouve à plus de 40 mètres de haut", le tout pesant plus de 200 tonnes. Le complexe a dans un premier temps été "consolidé puis ceinturé de poutres métalliques sur trois niveaux afin de le stabiliser et d'empêcher tout risque d'écroulement", indique l'AFP.
Les professionnels à l'œuvre ont ensuite mis en place un second échafaudage pour procéder à la déconstruction du premier. "Deux équipes en alternance de cinq cordistes descendront au plus près des parties calcinées pour découper, à l'aide de scies sabres, les tubes métalliques fondus les uns sur les autres", précise l'établissement public chargé de la restauration du monument religieux. Les 'morceaux' seront évacués à l'aide d'une grue de 80 mètres, durant l'été 2020.
"Faire confiance aux sachants"
Le 15 avril dernier, un an jour pour jour après l'incendie, le président de la République Emmanuel Macron avait souhaité exprimer "la reconnaissance de la nation [...] envers les compagnons et intervenants de ce chantier d'exception, qui œuvrent depuis des mois à ces réédifications", citant architectes, artisans, compagnons et apprentis. Le délai de reconstruire l'édifice pour les Jeux olympiques 2024 est toujours d'actualité, mais nul ne sait encore quelle sera la forme de la future flèche. "Le diagnostic de la cathédrale n'est pas encore terminé, il faut encore laisser le temps aux études", nous rappelait récemment Eric Wirth, vice-président du Conseil national de l'ordre des architectes. "C'est sur cette base que nous saurons ce qu'il sera possible de faire pour la toiture et la flèche, ou pas. J'espère que ce débat aura lieu dans une humeur apaisée, et que l'on fera confiance aux sachants."