Le volume placé sur le marché de bureaux en Ile-de-France en 2008 est «satisfaisant», mais devrait néanmoins baisser cette année, en raison de l'attentisme des entreprises dans un contexte de crise financière, selon une analyse établie par la société CB Richard Ellis. Détails de l'étude.

La demande placée de bureaux en Ile-de-France a atteint en 2008 les 2,8 millions de m², selon une étude de la société de services immobiliers CB Richard Ellis. Ce chiffre «satisfaisant» correspond à une baisse de 14% par rapport au résultat de l'année précédente, mais l'étude rappelle qu'il s'agit «d'une évolution à modérer», puisque 2007 «fut une année particulièrement dynamique» sur le marché des bureaux franciliens.

 

Ce sont les entreprises du secteur bancaire et financier qui ont dominé le marché avec 34% de la demande placée, suivies des groupes industriels (17%). Mais, «dans un contexte économique incertain, les entreprises ayant la possibilité de reporter leurs projets immobiliers le font, attendant une meilleure visibilité sur l'avenir», indique CB Richard Ellis en analysant le recul à la fois qualitatif et quantitatif de la demande exprimée. Selon cette étude, la demande exprimée, qui avait jusqu'ici bien résisté à la crise, a accusé au 4e trimestre une réduction sur l'ensemble des surfaces. Ce dernier trimestre, qui est «traditionnellement le plus actif», n'a représenté en 2008 que 21% de la demande totale.

 

Sur l'année, on peut retenir que les transactions supérieures à 5.000 m² «ont été des soutiens essentiels de la demande placée» avec 1 million de m², soit 43% du volume annuel. Il est aussi à noter que «l'intérêt des utilisateurs pour les surfaces de bonne qualité ne se dément pas, en particulier dans une période où la recherche d'économies est omniprésente puisque ce type de locaux permet d'optimiser le ratio m² par poste de travail», indique CBRE qui constate que la part du neuf et du restructuré atteint 44% des surfaces transactées.

 

Augmentation des stocks
Conséquence directe du ralentissement de la demande, le stock immédiat a augmenté de 9% en trois mois et de plus de 13% sur un an, au 1er janvier 2009, pour atteindre 2,7 millions de m². De même, la baisse des valeurs locatives se généralise, avec un loyer moyen des locaux neufs, restructurés et rénovés s'établissant à 322 euros au 1er janvier 2009, soit une perte de -2% sur trois mois et -1,3% sur un an. Cette diminution est moins importante sur le marché de la seconde main, qui perd 0,3% en trois mois et gagne 1,3% sur l'année, avec un loyer moyen de 242 euros au 1er janvier.

 

Dans ce contexte, qu'attendre de 2009 sur le marché des bureaux en Ile-de-France ? «Les entreprises resteront plus prudentes que jamais» et «remettront en question les besoins de locaux», assure CBRE qui prédit un accroissement des délais de négociation, et une demande placée comprise entre 1,6 et 1,9 millions de m² en Ile-de-France.

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