L'aménagement de la ZAC Paris Rive Gauche, lancé en 1991 sous Jacques Chirac, prend une nouvelle orientation. Ce projet, qui suscitait naguère des luttes au couteau au Conseil de Paris, a fait l'objet d'un consensus inédit lundi à l'Hôtel de Ville où le nouveau plan voulu par Bertrand Delanoë a été voté à l'unanimité.
L'opposition municipale de droite y a vu une continuité avec la politique d'urbanisme qu'elle avait lancée à partir de 1991 pour ces 130 hectares en bord de Seine, autour de la Bibliothèque nationale de France (XIIIème arrondissement).
DE son côté, la majorité de gauche a mis en avant des "changements importants" rompant avec les choix passés, tout en rappelant qu'elle a pris en mains un chantier largement engagé et mené "à marches forcées".
Rappelons que cette modification est rendue nécessaire par l'accroissement du programme universitaire dans ce périmètre recouvrant naguère les faisceaux des rails d'Austerlitz, semés d'entrepôts et de friches industrielles et qui veut devenir un "nouveau quartier latin" mélangeant bureaux, équipements publics, logements...
Etait prévu initialement un pôle universitaire de 70.000 m2. Mais a surgi le problème du désamiantage de Jussieu, qui a créé un énorme appel à mètres carrés. D'où la réserve de 210.000 m2 prévus dans le plan U3M signé entre Jack Lang et Jean Tiberi en octobre 2000: transfert de Paris VII qui s'installera sur 150.000 m2, pôle de langues, école d'architecture sur 15.000 m2, 600 logements étudiants, que la nouvelle municipalité accroît jusqu'à 1.000.
Du coup, les équilibres d'antan - 900.000 m2 de bureaux, 500.000 de logements- "ne sont plus réalistes", relève la délibération soumise aux élus. Les nouveaux volumes, non précisés, devraient tourner autour de 720.000 m2 de bureaux et 400.000 de logements.
La modification de l'arrêté intégrera les inflexions voulues par M. Delanoë et son adjoint à l'Urbanisme Jean-Pierre Caffet: rééquilibrage bureaux-logements, augmentation des logements sociaux du tiers à la moitié des habitations, préservation du bâti d'origine (Halle SERNAM, Magasins généraux en bord de Seine), jardins agrandis...
Une concertation va être rouverte avec réunions publiques, expositions... Elle doit aboutir en janvier 2003 à l'adoption d'un arrêté traçant les grands lignes, suivi d'un plan (hier appelé Plan d'aménagement de zone, PAZ, aujourd'hui Plan local d'urbanisme, PLU) précisant les répartitions. Ce PLU sera soumis à enquête publique.
Ce sera le troisième plan d'aménagement pour Paris Rive gauche qui, en 11 ans, a subi bien des vents contraires: procédures contentieuses, crise du marché de l'immobilier de bureau, qui ébranle l'économie du projet...
Mais la crédibilité du nouveau quartier - aménagé par la société d'économie mixte SEMAPA - semble assise: avec son école, sa gare multimodale, ses grands investisseurs, (Caisse des Dépôts, Accenture...), ses trois jardins, son complexe cinématographique prévu au printemps 2003, ses ruches d'artistes, le quartier vit sa vie.
Les 14 vigilantes associations (Tam-Tam, ADA 13...) qui le couvent des yeux n'ont pas désarmé et ont rassemblé leurs revendications en 11 chapitres. Elles réfléchissent notamment à la façon de relier le vieux XIIIe arrondissement et ces quartiers neufs en passant par dessus les rails. Avec un rêve nostalgique: revoir le viaduc de Tolbiac, ouvrage de fer démonté et déposé dans un entrepôt de l'Eure.
DE son côté, la majorité de gauche a mis en avant des "changements importants" rompant avec les choix passés, tout en rappelant qu'elle a pris en mains un chantier largement engagé et mené "à marches forcées".
Rappelons que cette modification est rendue nécessaire par l'accroissement du programme universitaire dans ce périmètre recouvrant naguère les faisceaux des rails d'Austerlitz, semés d'entrepôts et de friches industrielles et qui veut devenir un "nouveau quartier latin" mélangeant bureaux, équipements publics, logements...
Etait prévu initialement un pôle universitaire de 70.000 m2. Mais a surgi le problème du désamiantage de Jussieu, qui a créé un énorme appel à mètres carrés. D'où la réserve de 210.000 m2 prévus dans le plan U3M signé entre Jack Lang et Jean Tiberi en octobre 2000: transfert de Paris VII qui s'installera sur 150.000 m2, pôle de langues, école d'architecture sur 15.000 m2, 600 logements étudiants, que la nouvelle municipalité accroît jusqu'à 1.000.
Du coup, les équilibres d'antan - 900.000 m2 de bureaux, 500.000 de logements- "ne sont plus réalistes", relève la délibération soumise aux élus. Les nouveaux volumes, non précisés, devraient tourner autour de 720.000 m2 de bureaux et 400.000 de logements.
La modification de l'arrêté intégrera les inflexions voulues par M. Delanoë et son adjoint à l'Urbanisme Jean-Pierre Caffet: rééquilibrage bureaux-logements, augmentation des logements sociaux du tiers à la moitié des habitations, préservation du bâti d'origine (Halle SERNAM, Magasins généraux en bord de Seine), jardins agrandis...
Une concertation va être rouverte avec réunions publiques, expositions... Elle doit aboutir en janvier 2003 à l'adoption d'un arrêté traçant les grands lignes, suivi d'un plan (hier appelé Plan d'aménagement de zone, PAZ, aujourd'hui Plan local d'urbanisme, PLU) précisant les répartitions. Ce PLU sera soumis à enquête publique.
Ce sera le troisième plan d'aménagement pour Paris Rive gauche qui, en 11 ans, a subi bien des vents contraires: procédures contentieuses, crise du marché de l'immobilier de bureau, qui ébranle l'économie du projet...
Mais la crédibilité du nouveau quartier - aménagé par la société d'économie mixte SEMAPA - semble assise: avec son école, sa gare multimodale, ses grands investisseurs, (Caisse des Dépôts, Accenture...), ses trois jardins, son complexe cinématographique prévu au printemps 2003, ses ruches d'artistes, le quartier vit sa vie.
Les 14 vigilantes associations (Tam-Tam, ADA 13...) qui le couvent des yeux n'ont pas désarmé et ont rassemblé leurs revendications en 11 chapitres. Elles réfléchissent notamment à la façon de relier le vieux XIIIe arrondissement et ces quartiers neufs en passant par dessus les rails. Avec un rêve nostalgique: revoir le viaduc de Tolbiac, ouvrage de fer démonté et déposé dans un entrepôt de l'Eure.