Samuel Courgey, auteur d'un ouvrage sur le sujet (voir encadré), nous fournit une définition complète de ce terme : "Concevoir bioclimatique, c'est composer avec les atouts du lieu et des matériaux, pour parfaire un bâtiment par ailleurs déjà rendu peu déperditif".
Peu déperditive, donc bien isolée. Avant toute chose, la construction doit jouir d'une isolation très importante, et d'une ventilation contrôlée de manière à maintenir une aération convenable. "Les déperditions de chaleur doivent être limitées au maximum", insiste Samuel Courgey. La chasse aux ponts thermiques est donc ouverte !
Profiter des apports solaires gratuits
Mais le bioclimatisme, c'est aussi une conception intelligente de la maison, en accord avec la géographie du lieu, pour réduire au final ses besoins en chauffage, rafraîchissement et éclairage. "Une maison accolée à une butte sera isolée du vent, et se refroidira donc moins vite en hiver", illustre Samuel Courgey.
Le bioclimatisme s'intéresse surtout aux apports solaires gratuits. L'idée est de profiter au maximum des rayons du soleil en hiver, et de s'en protéger l'été. "L'approche solaire passive consiste à optimiser la construction en captant le soleil au maximum", explique-t-il.
Remettre au goût du jour les techniques d'antan
Attention ! On ne parle pas de capter l'énergie du soleil au moyen de panneaux solaires thermiques : la maison profite naturellement de la chaleur, grâce à des matériaux particuliers et une orientation précise (voir page 4). "L'architecture bioclimatique est un concept très ancien, on parlait d'architecture vernaculaire, propre à un territoire donné" explique François Pélegrin, architecte. "On savait tirer partie de l'environnement et s'en protéger".
La suite de l'article en pages suivantes.
La conception bioclimatique, des maisons confortables et économes
Samuel Courgey et Jean-Pierre Oliva
Editions Terre vivante
Collection Techniques de pro
240 pages
Prix public indicatif : 35 euros