L'été 2008 renoue avec un niveau de faillites jamais atteint depuis 1997 ! Ainsi, avec 11.407 procédures collectives ouvertes, le spécialiste de la connaissance inter-entreprises, Altares, a constaté une accélération des défaillances d'entreprises de 17.2% sur le troisième trimestre 2008. Détails.
Le troisième trimestre 2008 aura été fatal en matière de défaillances d'entreprises. Après de longs mois de tension, et crise financière atteignant son apogée, ce sont quelque 11.400 entreprises qui ont dû déposer le bilan, soit 17.2% de plus que lors du troisième trimestre 2007. Un constat d'autant plus douloureux, constate Altares, que les deux tiers de ces défaillances (67%) sont des liquidations directes : 7.694 liquidations judiciaires, et 3.680 redressements judiciaires auxquels s'ajoutent 162 procédures de sauvegarde (contre 121 à la même période de l'an passé). Car, en écho à l'accélération des défaillances d'entreprises, les procédures de sauvegarde rencontrent un plus fort succès au cours de ce troisième trimestre, à +34%. Bien qu'encore modérément utilisée - elle ne représente que 1.4% des procédures collectives - elle reste l'apanage des petites entreprises, les deux tiers des entreprises sous sauvegarde employant moins de 10 salariés.
De manière générale, le retournement est brutal, insiste Altares, et frappe désormais tout autant les grandes, les moyennes que les petites entreprises. Ainsi, le nombre de défaillances de sociétés de plus de 20 salariés approche les 48%. Si la dégradation est encore de 19% sur les entreprises sans salarié, elle s'accélère désormais avec la taille de la société : l'augmentation des défaillances est de 26% pour les entreprise de 10 à 19 salariés ; de 40% pour celles de 20 à 49 salariés ; de 59% pour celles de 50 à 99 salariés ; et de 80% pour celles de plus de 100 salariés.
De manière générale, le retournement est brutal, insiste Altares, et frappe désormais tout autant les grandes, les moyennes que les petites entreprises. Ainsi, le nombre de défaillances de sociétés de plus de 20 salariés approche les 48%. Si la dégradation est encore de 19% sur les entreprises sans salarié, elle s'accélère désormais avec la taille de la société : l'augmentation des défaillances est de 26% pour les entreprise de 10 à 19 salariés ; de 40% pour celles de 20 à 49 salariés ; de 59% pour celles de 50 à 99 salariés ; et de 80% pour celles de plus de 100 salariés.
Le Bâtiment subit, l'immobilier s'effondre
Géographiquement, la morosité a gagné l'ensemble des régions françaises, excepté en Basse-Normandie où le recul s'élève à -6%. Ceux qui réussissent à limiter la casse sont l'Ile-de-France (8%), Provence-Alpes-Côte d'Azur (9%) et Midi-Pyrénées (10%). Dans la moitié des régions, la dégradation est supérieure à 20%.Enfin, le phénomène touche l'ensemble des secteurs d'activité, notamment l'industrie pourtant encore bien orientée sur le 2e trimestre (-5%) et qui enregistre un taux de défaillances de 23% sur le 3e trimestre. En ce qui concerne le Bâtiment, secteur où les défaillances avaient fortement augmenté dès le 1er trimestre 2007, il reste inscrit sur une tendance défavorable de 13%. En détail, les travaux de maçonnerie générale pâtissent le plus, avec 26% d'augmentation de défaillances. De son côté, l'immobilier est touché de plein fouet sur ce 3e trimestre, à +55%, principalement sur les activités d'agences immobilières (+87%).