Si le bâtiment est habituellement l'un des secteurs les plus sinistrés en matière de défaillances d'entreprises, le deuxième trimestre 2015 montre des signes encourageants. Découvrez les derniers chiffres publiés par le cabinet d'analyse Altares.

Peut-on voir des indices de reprise ou plus justement des signes d'amélioration ce deuxième trimestre en matière de défaillances d'entreprises ? Oui. Selon la dernière enquête Altares, le climat semble s'apaiser pour les sociétés.

 

"Le 2ème trimestre 2015 signe le meilleur chiffre depuis 2008", indique l'étude. Au total, il recense 13.400 défaillances d'entreprises, soit -6,8% par rapport au 2nd trimestre 2014. "Encore récemment, un nouveau plus haut, au-delà de 18.000 défaillances sur le 1er trimestre 2015 venait refroidir l'enthousiasme d'une reprise naissante. Celle-ci est pourtant enfin confirmée par les chiffres de ce 2ème trimestre 2015 qui passent résolument au vert. Le nombre de jugements d'ouvertures prononcés sur ces trois derniers mois retombe sous les 14.000. A l'exception des mois d'été, du fait des vacances judiciaires, jamais ce chiffre n'avait été aussi faible depuis le printemps 2008. Cette amélioration se traduit par 10.000 emplois préservés par rapport au printemps 2013 (62.000 postes menacés)", analyse Thierry Million, directeur des études Altares.

Les liquidations judiciaires en retrait

Dans le détail, les ouvertures de redressement judiciaire tombent significativement sous la barre des 4.000 (-7,6%), nombre au plus bas depuis 2008, "confirmant la moindre vulnérabilité des entreprises", note l'enquête. Les liquidations judiciaires directes, elles-aussi sont en retrait sensible (-6,5%).

 

Une bouffée d'air que l'on retrouve aussi pour les TPE qui affichent un recul des défaillances de 6,6% par rapport à la même période de 2014. Même constat pour les PME où la sinistralité passe désormais sous le seuil des 900 (-10%) ce 2ème trimestre 2015.

Un mieux pour le bâtiment

Concernant les secteurs, le bâtiment, qui est souvent, un point noir des classements, verrait-il le bout du tunnel ? Possible. En effet, le secteur donne sur ce trimestre des signes de redressement sensible. Un peu plus de 3.300 entrepreneurs du bâtiment ont connu un redressement ou une liquidation judiciaire sur ce 2ème trimestre, c'est encore une centaine de plus qu'au début de la crise mais 8% de moins qu'il y a un an. "Si les travaux de charpente et couverture, menuiserie métallique et revêtement des sols sont encore chahutés, les évolutions sont mieux orientées dans la maçonnerie générale", note l'enquête.

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