Nader Khalili, architecte des «Eco-Dômes», maisons entièrement fabriquées à base de sable, vient de décéder à lâge de 72 ans. Récompensée par le prix Aga Khan, son architecture est à destination des plus démunis et des réfugiés. Retrouvez lhomme et ses projets à travers une interview réalisée au mois de mai dernier.
Un abri en sacs de sable réalisable par tous, en peu de temps, avec peu de moyens
Voilà ce que représente un Eco-dôme, une idée lancée par larchitecte dorigine iranienne Nader Khalili décédé la semaine dernière à lâge de 72 ans. Il aura fallu de la ténacité à ce créateur pour réaliser son projet.
Et pour le concrétiser, il a décidé de fonder le Cal-Earth Institute, un village réunissant ces constructions, dans le désert de Mojave en Californie en 1991.
Développant ses théories autour de lavenir des sans-abri, Nader Khalili souhaite que tout le monde puisse «construire sa propre maison». Pour cela, il sest appuyé sur une technique simple baptisée «Superadobe» qui consiste à utiliser des matériaux que lon trouve de partout : la terre ou le sable. Pour bâtir ses Eco-dômes, il suffit de remplir des sacs de matières sableuses que lon va empiler les uns sur les autres de façon circulaire afin de former au sommet une coupole. Pour stabiliser le tout, des fils de fer barbelés sont disposés entre les assises. A lissue de la construction, ces maisons biodégradables en forme de cocon peuvent atteindre 34 m2 et accueillir des familles entières. Et ces habitations peuvent sagrandir et sadapter grâce à lajout de voûtes, darcs, de coupoles
Mais ce nest pas tout puisque la technique «Superadobe» peut également permettre lélaboration de silos, décoles, dhôpitaux ou encore de digues, de routes, de ponts
Des maisons pour les victimes de catastrophes naturelles
Le véritable atout de ces Eco-dômes est quils résistent aux tremblements de terre, aux ouragans, aux inondations et isolent du froid, de la chaleur et du bruit. Et ce système a déjà prouvé son efficacité notamment en 1994, lorsque lIran a hébergé des milliers de réfugiés irakiens.
A noter quen 2004, les structures de Nader Khalili ont obtenu le prix Aga Khan, qui récompense les idées architecturales dans les sociétés musulmanes. Depuis, un village Cal-Earth sest implanté à Islamabad au Pakistan pour aider à la reconstruction du pays après le tremblement de terre du 8 octobre 2005. Récemment, le Cal-Earth Institute a acheté un terrain en Espagne pour y construire le premier centre Cal-Earth Europe.
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Et pour le concrétiser, il a décidé de fonder le Cal-Earth Institute, un village réunissant ces constructions, dans le désert de Mojave en Californie en 1991.
Développant ses théories autour de lavenir des sans-abri, Nader Khalili souhaite que tout le monde puisse «construire sa propre maison». Pour cela, il sest appuyé sur une technique simple baptisée «Superadobe» qui consiste à utiliser des matériaux que lon trouve de partout : la terre ou le sable. Pour bâtir ses Eco-dômes, il suffit de remplir des sacs de matières sableuses que lon va empiler les uns sur les autres de façon circulaire afin de former au sommet une coupole. Pour stabiliser le tout, des fils de fer barbelés sont disposés entre les assises. A lissue de la construction, ces maisons biodégradables en forme de cocon peuvent atteindre 34 m2 et accueillir des familles entières. Et ces habitations peuvent sagrandir et sadapter grâce à lajout de voûtes, darcs, de coupoles
Mais ce nest pas tout puisque la technique «Superadobe» peut également permettre lélaboration de silos, décoles, dhôpitaux ou encore de digues, de routes, de ponts
Des maisons pour les victimes de catastrophes naturelles
Le véritable atout de ces Eco-dômes est quils résistent aux tremblements de terre, aux ouragans, aux inondations et isolent du froid, de la chaleur et du bruit. Et ce système a déjà prouvé son efficacité notamment en 1994, lorsque lIran a hébergé des milliers de réfugiés irakiens.
A noter quen 2004, les structures de Nader Khalili ont obtenu le prix Aga Khan, qui récompense les idées architecturales dans les sociétés musulmanes. Depuis, un village Cal-Earth sest implanté à Islamabad au Pakistan pour aider à la reconstruction du pays après le tremblement de terre du 8 octobre 2005. Récemment, le Cal-Earth Institute a acheté un terrain en Espagne pour y construire le premier centre Cal-Earth Europe.
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3 questions à Nader khalili, architecte et fondateur du Cal-Earth Institute
Batiactu : Comment vous est venue lidée de construire des «Eco-dômes» ?
Nader Khalili : Jai toujours pensé quil ny avait rien de mieux pour construire des maisons que la terre que lon a sous les pieds. Mon projet remonte aux années 80 alors quun programme dexploration de lespace avait été annoncé par le gouvernement. En 1984, jai donc présenté au Symposium de la Nasa mes constructions. Jai réfléchi à comment réaliser des maisons dans un environnement sans eau, sans air et sans huile, avec comme seule matière le sol de la lune. Cest vraiment à partir de là que jai eu envie de concrétiser laventure Cal-Earth.
Batiactu : Comment définiriez-vous vos constructions ?
N.K : Je suis parti du principe que tout le monde peut construire sa maison. Les «Eco-dômes» ne demandent ni qualification particulière, ni de gros investissements financiers et suscite la collaboration de seulement 3 à 5 personnes. Sans oublier que le matériel utilisé est facile à trouver et écologique. Mais surtout ces constructions peuvent et doivent aider les personnes qui sont en situation durgence comme celles qui ont subi des guerres ou des désastres naturels.
Batiactu : Quels sont vos futurs projets ?
N.K : Mes étudiants ont établi un village dEco-dômes au Pakistan. Nous avons également tenté des expériences au Brésil, Chili, Guatemala, Canada, lInde Et puis jaimerais montrer notre travail à Paris pourquoi pas au Centre Georges Pompidou.
Batiactu : Comment vous est venue lidée de construire des «Eco-dômes» ?
Nader Khalili : Jai toujours pensé quil ny avait rien de mieux pour construire des maisons que la terre que lon a sous les pieds. Mon projet remonte aux années 80 alors quun programme dexploration de lespace avait été annoncé par le gouvernement. En 1984, jai donc présenté au Symposium de la Nasa mes constructions. Jai réfléchi à comment réaliser des maisons dans un environnement sans eau, sans air et sans huile, avec comme seule matière le sol de la lune. Cest vraiment à partir de là que jai eu envie de concrétiser laventure Cal-Earth.
Batiactu : Comment définiriez-vous vos constructions ?
N.K : Je suis parti du principe que tout le monde peut construire sa maison. Les «Eco-dômes» ne demandent ni qualification particulière, ni de gros investissements financiers et suscite la collaboration de seulement 3 à 5 personnes. Sans oublier que le matériel utilisé est facile à trouver et écologique. Mais surtout ces constructions peuvent et doivent aider les personnes qui sont en situation durgence comme celles qui ont subi des guerres ou des désastres naturels.
Batiactu : Quels sont vos futurs projets ?
N.K : Mes étudiants ont établi un village dEco-dômes au Pakistan. Nous avons également tenté des expériences au Brésil, Chili, Guatemala, Canada, lInde Et puis jaimerais montrer notre travail à Paris pourquoi pas au Centre Georges Pompidou.