La mise en place d'un péage urbain dans la capitale française est une hypothèse qui pourrait se confirmer ! Alors que Dominique de Villepin a annoncé la semaine dernière la mise à l'étude de ce dispositif auquel Bertrand Delanoë et Jean-Paul Huchon sont opposés, une étude de la direction régionale de l'Equipement d'Ile-de-France (Dreif) ? en cours depuis deux ans dans le cadre de la révision du schéma directeur d'Ile-de-France ? relance la polémique.
«Il faut aborder le débat du péage urbain sans tabou, estime Francis Rol-Tanguy, directeur régional de l'Equipement d'Ile-de-France. Il se pratique à Londres et à Stockholm qui ne sont pas des municipalités de droite. Il y a beaucoup d'autres formules que la formule londonienne. On est favorable à ce que le débat s'engage alors que, pour le moment on dit : ça en Ile-de-France, jamais».
L'étude évoque un «péage cordon en zone centrale semblable à celui mis en place à Londres en février 2003» (21 kilomètres carrés où les usagers payent 11,7 euros, les habitants bénéficiant d'un rabais de 90%). Elle émet également l'hypothèse d'un péage sur le système autoroutier francilien, dans la zone centrale délimitée par l'A86 et s'appliquant uniquement sur le réseau des voies rapides.
Selon la Dreif, ce système pourrait s'étendre à tous les types de véhicules ou être réservé aux poids lourds : «Un péage du montant unitaire de celui existant en Allemagne (entre 0,12 et 0,15 euros par kilomètres) appliqué aux poids lourds, permettrait de générer une recette annuelle de l'ordre de 300 millions d'euros».
Les politiques s'insurgent
Alors que la capitale essaie de «tisser des relations fortes» avec les communes limitrophes, via la conférence métropolitaine, Bertrand Delanoë, maire socialiste de Paris, a déclaré que «nos voisins de droite comme de gauche ne seraient pas contents du tout» si un péage urbain était créé.
Jean-Paul Huchon, président PS de la région Ile-de-France et président du STIF (Syndicat des transports d'Ile-de-France), a quant à lui indiqué voir dans cette idée «une échappatoire de l'Etat» et «un aveu d'impuissance» face au financement des transports en commun. Il est ainsi «résolument contre à Paris».
De son côté, Pierre Mansat, adjoint (PCF) du maire de Paris, chargé des collectivités territoriales, affirme qu'un«péage à l'entrée de Paris n'a pas de sens. A la fois du point de vue symbolique et de l'efficacité, cela me semble assez inapproprié». Et d'ajouter : «Proportionnellement, les Parisiens qui travaillent en banlieue sont plus nombreux que les banlieusards qui viennent travailler à Paris, dont 60% utilisent les transports collectifs. Si on suit cette logique, cela voudrait dire que le péage urbain soit aussi à la sortie de Paris».
A droite, les avis sont plus partagés. Françoise de Panafieu, candidate UMP à la mairie de Paris, estime qu'un «péage aux portes de Paris n'est pas possible». Elle est cependant prête à discuter d'un «éventuel péage interne sur les quartiers centraux», «après consultation des Parisiens». Le député UMP de Paris Pierre Lellouche préconise quant à lui un référendum local sur la question.
Pour justifier ce projet, l'Etat insiste sur le fait qu'il faille de nouvelles sources de financement pour accélérer le déploiement des transports collectifs et réduire la circulation automobile.
L'étude évoque un «péage cordon en zone centrale semblable à celui mis en place à Londres en février 2003» (21 kilomètres carrés où les usagers payent 11,7 euros, les habitants bénéficiant d'un rabais de 90%). Elle émet également l'hypothèse d'un péage sur le système autoroutier francilien, dans la zone centrale délimitée par l'A86 et s'appliquant uniquement sur le réseau des voies rapides.
Selon la Dreif, ce système pourrait s'étendre à tous les types de véhicules ou être réservé aux poids lourds : «Un péage du montant unitaire de celui existant en Allemagne (entre 0,12 et 0,15 euros par kilomètres) appliqué aux poids lourds, permettrait de générer une recette annuelle de l'ordre de 300 millions d'euros».
Les politiques s'insurgent
Alors que la capitale essaie de «tisser des relations fortes» avec les communes limitrophes, via la conférence métropolitaine, Bertrand Delanoë, maire socialiste de Paris, a déclaré que «nos voisins de droite comme de gauche ne seraient pas contents du tout» si un péage urbain était créé.
Jean-Paul Huchon, président PS de la région Ile-de-France et président du STIF (Syndicat des transports d'Ile-de-France), a quant à lui indiqué voir dans cette idée «une échappatoire de l'Etat» et «un aveu d'impuissance» face au financement des transports en commun. Il est ainsi «résolument contre à Paris».
De son côté, Pierre Mansat, adjoint (PCF) du maire de Paris, chargé des collectivités territoriales, affirme qu'un«péage à l'entrée de Paris n'a pas de sens. A la fois du point de vue symbolique et de l'efficacité, cela me semble assez inapproprié». Et d'ajouter : «Proportionnellement, les Parisiens qui travaillent en banlieue sont plus nombreux que les banlieusards qui viennent travailler à Paris, dont 60% utilisent les transports collectifs. Si on suit cette logique, cela voudrait dire que le péage urbain soit aussi à la sortie de Paris».
A droite, les avis sont plus partagés. Françoise de Panafieu, candidate UMP à la mairie de Paris, estime qu'un «péage aux portes de Paris n'est pas possible». Elle est cependant prête à discuter d'un «éventuel péage interne sur les quartiers centraux», «après consultation des Parisiens». Le député UMP de Paris Pierre Lellouche préconise quant à lui un référendum local sur la question.
Pour justifier ce projet, l'Etat insiste sur le fait qu'il faille de nouvelles sources de financement pour accélérer le déploiement des transports collectifs et réduire la circulation automobile.