Les extérieurs n'ont pas été oubliés dans ce projet. "Nous avons refait entièrement le parvis, avec une entrée paysagère. Un bassin d'orage a été créé, et nous avons beaucoup désimperméabilisé."
Du fait du phasage du chantier, les élèves et personnels du lycée ont pris possession des espaces au fur et à mesure : la première phase a ainsi été livrée moins d'un an après le démarrage des travaux, le premier plateau un an et demi après. L'enveloppe thermique, elle, a été terminée au bout d'un an. Et s'il n'y a pas encore un retour précis sur les économies d'énergie réalisées, surtout dans un contexte où les prix ont explosé, "une baisse des consommations considérables a d'ores et déjà pu être constatée, affirme l'architecte. Le chauffage est allumé plus tard et est coupé plus tôt".
L'opération est en tout cas une belle référence pour le cabinet d'architecture de Pierre Brulé, d'autant plus importante pour se démarquer dans les projets publics et alors que le marché de la rénovation des établissements scolaires et des bâtiments publics représente des enjeux considérables, mais surtout "un terrain de jeu formidable". "Dans le jeu des références, nous montrons que nous sommes un mouton à cinq pattes, capable d'intervenir en site occupé et d'assurer une haute performance environnementale", estime-t-il. Mais il insiste aussi : pour réussir un tel projet, "l'humain est important et la qualité des échanges avec la gestionnaire du site nous a beaucoup aidés sur cette opération".
Adaptation: Agnès Pannier-Runacher en appelle à investir, pour prévenir plutôt que guérir
