L'utilisation de vieux bois était une évidence pour Camille Ricard et Axel Adam, qui estiment que l'architecture, au sens noble du terme, doit se tourner vers une plus grande utilisation de matériaux biosourcés, géosourcés et réemployés. Dès le départ, les architectes ont fait part au client de leur envie d'imposer une hétérogénéité de la matière à ce projet. "On a trouvé plusieurs gisements, de lamellé-collé et de chêne massif. On voulait du bois marqué par le temps, qui n'est pas linéaire et qui s'effrite. On ne peut ainsi pas dire si le projet a été construit hier ou il y a cinquante ans", témoigne Axel Adam.
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Il reconnaît qu'il n'est pas toujours facile de trouver du bois de réemploi. Il faut réussir à identifier des gisements issus de chantier de déconstruction-démolition dans des rayons proches de la future construction. 50% du stock utilisé a été trouvé chez des constructeurs de vieux matériaux, près du chantier. Les autres 50% proviennent du stock du charpentier qui a travaillé sur ce projet et qui avait collecté des gisements de vieux bois sur d'anciens chantiers. Sur les recommandations du bureau de contrôle, "nous avons fait tester la caractérisation mécanique du bois recueilli pour prouver que le matériau avait toujours un rôle structurel."